27/03/2011

Réveil tôt dû à un coq matinal. L’électricité est revenue à 5h ; du coup, on s’empresse de recharger tous les bricolos et surtout, après le petit dej, on se met à jour du blog car la WiFi de l’hôtel ne fonctionne aussi que s’il y a du jus.

Le temps est gris, de gros nuages noirs et bas traversent la vallée de Katmandou.

En passant à la réception, je demande pourquoi on n’a pas d’eau chaude depuis deux jours ; le gardien me répond qu’il faut allumer le chauffe-eau ! Je lui demande comment, on va à la chambre, il ne trouve pas, retourne voir son patron, revient et on va au bout du couloir où il y a en effet un chauffe-eau gros comme un dé à coudre et qu’il faut allumer au cas où ! On comprend qu’entre les coupures d’électricité et les voisins qui le partagent, on n’est pas prêts d’avoir un sauna.

En descendant vers Durbar square, on discute avec un tailleur afin qu’il retaille des tuniques. Il ne parle pas un mot d’anglais et nous, pas un de népali. On arrive à s’entendre sur la coupe, le prix et la date. Pourvu que ça marche !

Durbar square rassemble tout ce que les moines-rois du Népal ont laissé de leur puissance et de leur richesse. Soit une trentaine de palais, temples, pagodes, et autres lieux de vénération. Certains voulaient construire plus haut, d’autres plus vastes, d’autres encore plus moderne. Alors qu’on flâne le nez en l’air pour admirer les bois sculptés des vérandas, des balcons, des poutres, il se met à tomber de grosses gouttes.

Petit marché à Durbar square

Tout le monde se réfugie sous les auvents des pagodes en attendant que l’ondée passe. Dans ce vaste espace historique, il y a des milliers de détails à observer : des personnages mythiques, des dieux (parfois dans des positions acrobatiques), des animaux, à chercher sous les toits, dans des recoins, en haut de piliers, etc… Au milieu de la place principale, entouré d’une petite foule d’inconditionnels, trône un grand relief représentant le dieu Hanuman, pliant un genou et tenant, entre autres, une grosse épée dans une de ses mains ; il est peint de vives couleurs, et de plus, il est luisant du beurre fondu dont deux préposés l’enduisent selon les dons des dévots. Sur une petite place, une vache fait la sieste au milieu de centaines de pigeons ; des marchandes de graines vendent de quoi les engraisser…

La pluie a transformé les pavés des rues en patinoires, et il faut faire attention en contournant les flaques d’eau que les motos ne nous aspergent pas. Visite de la deuxième partie de l’itinéraire proposé par LP. On traverse un autre quartier populaire. On découvre de nouveaux îlots d’habitations : une cour carrée, en son milieu la pagode et le point d’eau, et autour les maisons. Pour trouver ces îlots bien cachés, il faut passer par d’obscurs petits couloirs donnant sur la rue principale. Certains de ces îlots sont très anciens, les maisons presque en ruine, les puits bouchés remplacés par des pompes. Parfois, on tombe sur de magnifiques puits ouvragés avec des fontaines à tête de dragon.

Retour à Durbar square et un petit tour dans Freak street dont l’âme des années 70 s’est envolée…

On casse la croute de momos, de chowmein et de pakhora du côté de Ratna park. Puis on va traîner en face dans le but d’aller voir les rassemblements de gens dans le parc entouré de grosses grilles. On tombe successivement sur une manifestation de chrétiens qui réclament un cimetière pour enterrer leurs morts, sur des charlatans vantant les mérites curatives de pommades dont la couleur et la consistance ressemblent plus à de la graisse pour engrenages qu’à des onguents, sur un colporteur qui fait des démonstrations d’épluche-carottes tandis que des pickpockets sont à l’œuvre auprès des curieux ébahis par les prouesses de l’engin, sur une chorale de paralytiques qui chantent pour la télé locale et un match de volley qui suscite beaucoup de commentaires.

Transport en commun

On cherche d’où partent les « tempos » (= tuktuk collectifs) pour Patan, mais on n’a pas réussi à résoudre l’énigme, les gens (dont des chauffeurs) nous donnant des indications contraires…

Retour à l’hôtel où l’on profite d’un peu d’électricité (eau chaude au robinet).