17/01/2008

Ce matin je vais visiter une curiosité en ville : il s’agit de puits très anciens, pourtant toujours utilisés par les habitants du quartier, bien qu’ils aient l’eau courante, car ils la trouvent bonne.  Les margelles de ces puits sont usées d’une curieuse manière ; la pierre est creusée et polie aux endroits où on tire les sceaux à la corde depuis des siècles. Il y a un petit temple à coté de chacun de ces puits.

Je quitte Jianshui. A l’hôtel on m’avait bien dit de prendre le bus 13 pour rallier la gare routière, mais comme je l’ai pris dans la mauvaise direction (une chance sur deux…), j’ai fait le tour des faubourgs de la ville pour un yuan… A la gare routière, comme j’ai une demi-heure avant le départ du car et qu’il est midi, je prends un riz au bœuf (épicé) dans une gargote. Je vais pour m’assoir sur un de ces tabourets en plastic conçu pour les petites sections de maternelle, et crac, il se plie sous mon poids, et je tombe à la renverse, emporté par le poids de mon sac à dos … Qu’est-ce qu’on fait quand Charlot glisse sur une peau de banane ? Hé bien, ici, pareil, tout le monde se marre bien, moi inclus car il faut bien garder une contenance… Aussitôt la patronne, hilare, m’apporte deux tabourets emboités, et j’ai pu m’assoir et manger, mon sac à mes côtés. Je me suis fait tout de même un pincement dans le dos.

Trajet en car soporifique car sur une autoroute poussiéreuse. Arrivée à Kunming à 16h. Là, je prends un billet de bus pour Liu Ku. Départ 18 h. Il y a une embrouille pour acheter ce ticket car sur mon atlas (pourtant acheté en Chine), le nom de ce bled est différent… En attendant le départ, je vais tirer quelques sous, vais aux toilettes dans l’hôtel luxueux du quartier (car les toilettes de la gare routière sont probablement les vraies portes de l’enfer) puis je trouve mon bus dans le capharnaüm décrit plus haut. Mais aujourd’hui, c’est pire, si on peut dire : les bus sont garés de telle façon que le nôtre ne peut bouger, que si celui d’en face bouge. Mais pour celui d’en face, c’est le même problème, etc… Total on part à 19 h. Le chauffeur du car et son aide, qui n’ont pas le sens de l’humour, n’arrêtent pas de grogner.

Quant à moi, je suis plutôt content car, alors que le bus est plein, je dispose, en plus de ma couchette, de la place où on met les couvertures en trop, donc de deux places ! Mais je suis situé au fond du car, en bas (bonjour les cahots de la route), ne disposant que de 60 cm au-dessus de moi (impossible de s’assoir), et je suis à côté de fumeurs, et c’est à croire qu’ils fument en dormant. Je peux me déplier et respirer un peu d’air frais à l’occasion d’un arrêt bouffe vers 21h.