20/02/2011

Journée bateau …On a réservé à l’office de tourisme un tour en barque dans les backwaters non loin d’Ernakulam. Donc, ce matin départ à 8h15 depuis la jetty où un minicar nous attend. Le départ du premier circuit s’effectue à une quinzaine de km au sud (Panthooty). D’autres petits groupe nous rejoignent et c’est à une vingtaine de touristes (Singapouriens, Danois, Malaysiens, Allemands, Israéliens…)  que nous montons dans un mini houseboat.

On fait le tour d’un grand lac et on côtoie une vingtaine d’iles. Le bateau évolue très lentement à peine plus vite qu’un marcheur. Il y a quelques activités sur le lac : des plongeurs en apnée qui ramènent du sable pour la construction, des pêcheurs de moules d’eau douce, de poissons.

Lors d’un arrêt sur une île, le guide nous explique comment ici on traite les  coquilles pour en faire de la chaux. On déguste un bon petit plat de moules cuites dans une feuille de bananier et on teste le jus de fleur de cocotier et son dérivé alcoolisé. Ça passe …

Le guide nous explique l’usage de différentes plantes médicinales ou aromatiques, et au moment même où il nous fait goûter l’une d’elles, la jeune danoise tombe dans les pommes, en vrac sur mes pieds … Quelques moments d’inquiétude.

Retour vers le point de départ pour le repas kéralais : du riz avec des légumes sauce curry coco, du coco râpé, du raita et un peu de sauce piquante.

La deuxième partie de la journée  se passe à bord d’une pirogue poussée par un perche-man. On se faufile dans de petits canaux d’une région assez habitée. Dans ces canaux, à l’abri du soleil sous une végétation luxuriante, nous circulons lentement, dans le silence, en observant les nombreux oiseaux, les plantations, les fermes. Il n’y a pas de grandes cultures comme autour d’Allepey. Le bord des canaux n’est pas non plus aménagé. Des femmes y font la lessive, des garçons jouent à s’asperger. Dans ce coin, l’économie tourne autour du coco : fabrique de coprah (chair de la noix séchée), tressage de cordes à base de fibre de coco, etc. Thé sous la véranda de la maison d’un riverain.

Soirée dans le quartier de la gare où de nombreuses boutiques sont fermées : c’est dimanche, et au Kérala, c’est un jour de repos. On trouve tout de même de quoi faire une pause internet et grignoter un biryiani.

On comptait prendre une douche à la gare, mais c’est raté : c’est une vieille gare vétuste où tout est cassé.

Dans le train (qui est en gare car c’est son point de départ), on récupère nos places dans le wagon sleeper 6. Le train est lui aussi en petite forme : crasseux, rouillé, quelques cafards et moustiques… Pour éteindre les lumières avant de dormir, comme l’interrupteur ne fonctionne plus, notre voisin doit dévisser la lampe néon !

Nuit agitée pour Véro. Beaucoup d’agitation, de bruit. À chaque arrêt – et ils sont nombreux – les nouveaux passagers allument les lumières pour trouver leur place, parlent fort, sans parler du haut-parleur de la gare. Le contrôleur passe et repasse après chaque nouvelle gare… Bref, il faut dormir, entre tout ça. Autant dire que c’est impossible.