02/02/12
Il y a un vacarme incroyable dans la rue : les trains arrivant et repartant lancent de stridents coups de trompe et le carrousel des voitures n’en finit pas. Je dois mettre les boules Q pour survivre.
Bus pour Hurghada, sur la côte de la Mer Rouge. C’est une station balnéaire réputée ; je n’y vais pas pour buller sur les plages au soleil, mais pour prendre le ferry qui va au Sinaï. Sept heures de route ! Départ à 9.00.
La première partie de la route se fait dans la vallée du Nil. Les nombreux villages sont à touche touche et on a l’impression de ne jamais quitter la ville. Le bus n’avance pas à cause des embouteillages et des nombreux dos d’âne. On entrevoit tout de même la plaine où chaque m² est utilisé pour l’agriculture. De nombreux canaux irriguent les champs. Malgré l’aspect de « plaine riche et fertile », la région semble déshéritée comme on peut le déduire au vu de l’état des maisons et de l’habillement des gens. On met trois heures pour faire cent kilomètres !
Puis on quitte la vallée du Nil pour aller vers l’est et on commence la deuxième partie de la route : c’est la traversée du désert arabique. Deux cents kilomètres sur un plateau aride et, à vers la fin, la traversée d’une chaîne de montagnes granitiques. Belle route où l’on fonce à 120 !
La troisième partie de la route se fait en longeant la côte cinquante kilomètres vers le Nord. Quand on arrive des montagnes, il y a une belle vue sur la Mer Rouge, qui, bien sûr, est bleue. La côte est aride jusqu’à la mer. De loin en loin, des « resorts » occupent une plage. Puis l’urbanisation devient plus dense, surtout des hôtels pour groupes et séjours. Certains se sont inspirés de Disneyland pour la décoration. Il y a de nombreux chantiers en cours, et aussi beaucoup de constructions inachevées et laissées en plan. Dans le quartier des pavillons, un sur deux portent un panneau « à vendre ».
Je demande à ce qu’on m’arrête à Sigala (16h30), la ville juste avant Hurghada et d’où partent les ferries. L’adresse du guide LP pour les tickets n’est plus la bonne. Je trouve tout de même à me renseigner : pas de ferry avant Samedi !
Sigala se résume à une avenue bordée de marchands de souvenirs, de vêtements, et des restaurants sur plusieurs kilomètres. Toutes les publicités, affiches, menus sont écrits en russe, et, de fait, il n’y a que des Russes comme touristes ici. Alors que je traine le nez en l’air pour trouver un hôtel, les marchands à la sauvette m’interpellent en russe ! Cigarettes, épices, statuettes, papyrus peints, etc.
Je trouve le Lamera hôtel, 100 EGP, ce qui va bien pour cette ville de chaînes d’hôtels.
Dîner d’un fitir, acheté chez Gad.