16/02/12

Sommeil lourd et grasse mat ! Le petit dej sur la terrasse de l’hôtel est très agréable et fort copieux.

Il nous reste deux heures avant de prendre le bateau pour Louxor. On les utilise pour aller visiter le musée nubien.

C’est un beau musée tout neuf qui rassemble toutes les trouvailles archéologiques faites dans la vallée en amont du barrage avant que les flots ne la recouvrent. Une douzaine de temples, les plus grands, ont été découpés et déplacés. Mais la centaine de temples plus modestes, forteresses, églises, mosquées, caves préhistoriques, sont irrémédiablement engloutis ; seuls les objets ont été récupérés, et donc exposés ici. Le parcours du visiteur est chronologique. On découvre les différentes civilisations peu connues qui ont habité la vallée, laissant derrière elles de beaux ouvrages. Une partie du musée fait la place aux traditions contemporaines par des saynètes de la vie quotidienne.

 

En retournant à l’hôtel, on apprend que nos voisins de chambre, un couple de Français du midi, a décidé de prendre le même bateau que nous. On fait équipe et on part au bateau vers 11h, cornaqué par notre « représentant en croisière ».

On s’attendait, étant donné le prix modique, au pire des rafiots, mais d’emblée nous avons été agréablement surpris par le confort et les services. Il est évident qu’on bénéficie de l’effet remplissage – occuper des places plutôt que de les laisser vides. Un seul groupe (des Danois) était à bord, et les autres passagers, une dizaine, étant des individuels. Le bateau va partir au trois quart vide.

Le bateau (MS Renaissance) n’est pas sorti hier des chantiers navals, et dans les coins, il y aurait des trucs à rafistoler (notamment les bouées de sauvetage dont le plastic est cuit et craquelé par le soleil, et une lampe de chevet défectueuse que j’ai dû échanger avec celle d’une autre cabine). Mais la belle apparence est globalement en place, avec marbres et tapis, une salle de restaurant, un salon avec de profonds fauteuils, terrasse sur le pont avec piscine, transat et tables de pingpong. Les cabines sont spacieuses 4x4m + sdb, claires et bien meublées. Pension complète !

On s’installe dans les cabines, puis on ressort faire quelques courses vite fait : des claquettes pour déambuler sur la terrasse et deux bouteilles de vin égyptien à déguster en apéro avec les voisins.  À noter : un incident avec un type qui, sous prétexte de me vendre un foulard avec insistance, a tenté de fouiller dans mes poches-bananes – très grosse colère… attroupement, etc… Retour au bateau.

Le repas de midi consiste en un buffet qui regorge de victuailles préparées à l’égyptienne.

Terrasse l’après-midi à papoter et à regarder défiler les rivages verdoyants, étroite bande fertile, surmontés de falaises dénudées, désertiques. On croise des felouques et des bateaux qui remontent le Nil. Très reposant. Goûter à 16h…

Le groupe se prélasse sur les transats pour la séance bronzage. Certains sont déjà bien rouges.

Arrivés à Kom Ombo (17h), on descend visiter le site. On est les seuls : le groupe reste accroché à ses transats.

À cette heure tardive, le temple est doré et surplombe la vallée verdoyante. Il s’agit d’une série de colonnes gigantesques supportant un toit plat. À leur approche, on s’aperçoit qu’elles sont toutes décorées de sculptures, dont certaines sont peintes, et surmontées de chapiteaux aux motifs floraux compliqués. Évoluer pratiquement seuls dans cette ruine gigantesque, est un ravissement.

Ici, le nilomètre est un large et profond puits disposant d’un escalier en colimaçon.

Retour au bateau en zigzagant entre les vendeurs de colliers et foulards, tenaces mais joviaux. Départ immédiat après le retour des inévitables retardataires : deux couples d’Égyptiens.

La première bouteille de vin s’avère d’un goût nouveau, un peu acide et piquant, tout en restant fruité.

On bavarde, mais on est rappelé à l’ordre par téléphone : il faut aller dîner. Repas pantagruélique pour ceux qui ne connaissent pas de limite. Dans le groupe, chacun a sa bouteille de vin…

Arrivée à Edfou

Retour à la cabine. Bien qu’à quatre étages au-dessus des moteurs, on est comme au-dessus d’un moulin à café ! On doit accoster à Edfou et y passer la nuit.