25/01/12

Destination Le Caire.

La radio de ce mercredi matin annonce les différentes manifestations qui doivent avoir lieu aujourd’hui même au Caire : les militaires, les islamistes, les démocrates, les femmes, etc… C’est le jour anniversaire de la chute de Moubarak. Sûr, cette journée de tension explosive n’est pas le meilleur choix pour débuter un périple en Egypte. En réservant les billets il y a six mois, je n’avais pas réfléchi à cette coïncidence… Alors Inch’Allah !

Avion KLM au trois/quart vide. Deux mini sandwiches : la cure d’amaigrissement commence …

Aéroport  de Schiphol – Amsterdam, immense supermarché, où on peut acheter tout le luxe, y compris des tulipes… Pour entrer dans la zone internationale, des policiers scrutent avec de grosses loupes éclairantes les papiers de gens qu’ils trouvent louches. Les employés de l’aéroport circulent sur des petites trottinettes électriques. Je profite du wifi gratuit pour tromper les deux heures d’attente d’escale.

Nouvel avion KLM pour Le Caire. Un peu défraichi et pas d’écran télé… La nuit est tombée ; l’avion étant au trois quart vide, les gens s’éparpillent pour avoir trois sièges où s’allonger. Cinq touristes seulement…

La cure d’amaigrissement continue avec un plat pâte-épinards sans viande…

On survole les îles grecques, la Crète ; des éclairs d’orages éclatent sous les ailes de l’avion. Après quatre heures de vol, on voit la côte égyptienne ; la plaine du delta révèle une multitude de villages et de villes accrochées entre elles par les filaments lumineux des routes.

L’avion amorce un grand tour au-dessus du Caire. Atterrissage en douceur.

Des bus attendent au bout de la piste. L’air est frais, 15°. L’aéroport bien que moderne est un peu tristounet. Une fois déposés devant le hall des arrivées, les gens passent les portillons de la police. Les rares touristes doivent au préalable s’acquitter d’un visa (un autocollant = 15 USD) au petit comptoir de la banque Misr. Deux minutes de formalités, dix de plus pour récupérer la valise. Pas de douane pour le touriste, mais l’autochtone a droit à une fouille complète de ses bagages…

Un gars de l’hôtel, un grand gaillard, m’attend à la sortie avec une petite pancarte. Il m’indique des DAB pour prendre du cash. Belle voiture presque neuve ; il roule un peu vite sur cette grande avenue à trois files dans chaque sens, et où personne ne reste plus de quatre secondes dans la sienne. 100km/h dans un tunnel de plusieurs km alors que la vitesse est limitée à 50. Brrr…

Le centre-ville est encore animé à cette heure tardive (11h30) : l’hôtel Luna n’est pas loin de la place Tahrir, où ont eu lieu les manifestations, et la rue est encore remplie de petits groupes de jeunes qui en viennent, en chantant, criant, chahutant et en faisant tournoyer des drapeaux au-dessus de leur tête.

L’entrée de l’immeuble n’est pas très fraîche, l’ascenseur non plus.

L’hôtel occupe tout le troisième étage. Très haut de plafond. Tout est peint en bleu pâle. On me donne une large chambre (6x5m) qui donne sur la rue (encore bruyante). Il y a quatre lits ! Douche+wc+petit dej. Je paie d’avance les quatre nuits à 98 livres égyptiennes la nuit (=13EUR), le taxi étant offert !

La rue de mon hôtel
Ma chambre