17/12/2007
La piaule de l’hôtel est plutôt sinistre et n’a pas été repeinte depuis au moins 50 ans… les fils électriques qui alimentent le pommeau de la douche (ici, le chauffe-eau est une résistance intégrée dans ce pommeau…) sont rafistolés au scotch … La porte de la douche en ferraille n’a pas la même forme que son encadrement ; quelques cadavres de cafards démontrent que mon produit insecticide est efficace !
En fait, il s’agit d’une maison de passe qui loue ses chambres à l’heure ou à la nuit… J’ai croisé quelques couples d’étudiants aux joues rosées…LP explique qu’il s’agit d’une bonne adresse comparée aux autres pas chères…
J’ai tout de même bien dormi.
Je trouve sans peine le car pour Vigan. Départ 8h30, arrivée à 15h
La route descend des montagnes pour rejoindre la côte à San Fernando (encombrements++), et de là, elle longe la côte vers le nord. La mer est bleu profond, le soleil ardent. Dès que le bus s’arrête (c’est à dire souvent), il fait chaud à crever. Quelle différence avec l’air de la montagne !
Arrivé à Vigan, je vais à l’office de tourisme car les hôtels listés par LP me semblent chers. On m’indique un hôtel dans une ancienne maison espagnole, et là, surprise, c’est grand, propre, pas cher (Vigan Hôtel, Burgos st) !
Vigan est une ville dont le centre a gardé son architecture espagnole du 17ème siècle. Des calèches transportent encore les gens, bien que les tricycles leur fassent une dure concurrence. L’état des anciennes maisons coloniales est un peu délabré, mais, plus urgent que leur restauration, « ils » ont autorisé la construction d’un fast food ultra moderne juste devant la cathédrale construite en 1601 !
Quelques boutiques d' »antiquités » proposent des vieilleries poussiéreuses. Ces vielles rues calmes et délabrées inspirent une nostalgie nonchalante. On pense à Cuba… Au bord d’un trottoir, une petite stèle énumère les dix commandements en ilocano : 5 – Dika mamapatay = 5 -Tu ne tueras point.
Je me renseigne pour les bus pour Manille et réserve pour mercredi un avion (35 € !) pour aller de Manille à Puerto Princesa sur l’ile de Palawan (sud-ouest – en bas à gauche de la carte…).
Depuis le début de mon séjour aux Philippines, j’ai vu très peu de touristes, et encore moins à Vigan. Les rares Blancs que je vois sont des vieux américains (des vétérans ?) mariés à des Philippines et trimballant des moufflets métis derrière eux.