26/01/2014

Réveil vers 5h30 à cause d’une porte qui claque. Ça ne réveille que moi dans la cabine ! Je m’éclipse avec mon petit barda et trouve de l’eau chaude pour un petit café (en Chine, on trouve toujours de l’eau chaude ! Tout le monde a son petit pot à portée de la main avec ou sans feuilles de thé et boit une gorgée de temps en temps !). Il y a un « salon » télé et j’en profite pour faire le point sur ma destination.

Je m’aperçois que je n’ai pas imprimé le plan d’accès à l’auberge de jeunesse Bord de mer de Beihai 北海海驿国际青年旅舍 ! Aïe ! Je sais qu’elle n’est pas loin de la gare maritime, va falloir se débrouiller …

Le bateau arrive à 7h, au lever du jour. Temps gris, couvert, 24°. Tous les passagers attendent sur le pont le temps qu’on sorte les gros camions de la soute. À terre, je pars un peu à l’aventure car le coin est désert à cette heure matinale. Je fais le tour du port de pêche qui jouxte la gare maritime et tombe sur une petite criée. Le quartier héberge une population pauvre et est voué à une démolition prochaine.

Je poursuis en direction du bord de mer par une rue bordée de restaus et autres magasins vietnamiens (!) et tombe pile poil sur l’auberge. Il m’a fallu tout de même une petite heure pour trouver ! À l’accueil, le jeune réceptionniste qui parle un bon anglais est très sympa. Je règle quelques petits problèmes : j’échange ma place dans un dortoir contre une chambre seul avec douche (120Y), je prends une douche bien chaude, je lave mon linge dans la machine à laver à disposition des hôtes, mets à jour le blog et achète une carte de la ville. Ma chambre est décorée dans le style « Hello Kitty »…

Petit tour par la plage à 100m : elle est très large et de sable fin. Mais déserte.

Le terminus du bus N°5 qui va au centre-ville est juste au pied de l’auberge. Le bus traverse un quartier de grands immeubles (je crois qu’actuellement ici on ne sait pas construire en dessous de trente étages…) dont certains, sont achevés mais ne trouvent pas preneur, soit inachevés et les travaux arrêtés. Ici comme ailleurs en Chine, il y aura des éléphants blancs.

Le centre-ville est le haut lieu de l’hystérie commerciale liée à l’approche du nouvel an : un monde fou se presse dans les mille magasins enfouis dans les nombreux centres commerciaux hyper modernes. Les étals croulent sous les monceaux de friandises, de nourriture, de décorations.

Petit repas dans une gargote.

La vieille ville, près du bord de mer nord, est beaucoup plus calme : une longue rue piétonne (Zhuhaizhong lu 珠海东路) traverse parallèlement à la mer le quartier qui était une étape du temps de la route de la soie (option maritime). Il ne reste plus rien de cette époque, mais comme à Haikou, cette rue préserve les constructions du 19ème siècle. Ici aussi, on décore les commerces, mais avec des moyens traditionnels : ici, un calligraphe, sous l’œil attentif de plusieurs badauds, peint des maximes de bonheur et de prospérité que les commerçants s’empresseront de coller sur l’entrée de leur magasin. Alors que je le prends en photo, on m’invite, sur demande du calligraphe de poser à côté de lui pour la photo ! Ce que je fais ! Les badauds sortent leur mobile et nous mitraillent. Le calligraphe est si content qu’il me fait sur le champ une calligraphie en remerciement ; il paraît que le caractère peint signifie « joie ».

On est loin de Shanghai, mais dans ce coin de province, les jeunes ont la même allure que dans la grande métropole : les garçons en jeans et les filles habillées court avec des collants.

Sur la grande place du centre, on peut se faire masser, se faire cirer les chaussures et flâner en regardant des gens danser des danses traditionnelles.

Bus N° 3 pour la plage aux sables d’argent 银滩公, côte sud.

La plage est immense, s’étend à perte de vue et est très large. Peu de gens s’y promène, personne ne se baigne. Un des parcs du bord de mer est aménagé en vue du nouvel an (une fête ?) avec des décors en tissus rouges.

De l’autre côté de la rue qui longe la plage, des promoteurs ont fait construire des hôtels dont l’allure évoque les maisons européennes – elles sont vides. Juste à côté, une construction évoquant un château de la Belle au bois dormant tombe à présent en ruine et est squatté par des familles…

De nombreux restaurants proposent des poissons et crustacés, mais ce n’est pas donné !

Le soleil se couche, il est temps de rentrer à l’auberge.