27/01/2014
L’agence de voyage à côté de l’auberge m’a procuré un billet d’autocar pour Dongxing 东兴 (ville côtière frontalière au Vietnam) moyennant une commission de 10Y, ce qui m’a évité de me trimbaler à gare routière qui est loin au nord de la ville.
Ce matin, temps gris, brumeux et humide, 24°.
Bus N°5 puis bus N°15 ; le gars de l’auberge m’avait dit : pas plus d’une demi-heure de trajet. Je mets 50mn !
La gare routière est quasiment neuve et immense. Ballet des autocars. Les hôtesses (une par quai de départ) font régner un ordre strict parmi les centaines de voyageurs.
Le bus n’est pas plein et part à l’heure (9h10). À peine assis, la plupart des passagers sortent leur mobile, se le branchent dans l’oreille, et s’enfoncent dans un sommeil profond. Personne ne s’intéresse au film insipide qui passe sur l’écran plat au-dessus de la place du chauffeur. Une fille se sert de son mobile comme d’un karaoké et chante (faux…) sur les clips qu’elle visionne. Le paysage est morne et gris.
Rapidement on prend une autoroute à péage, deux ou trois voies, vitesse limitée à 120km/h. Les infos sur les panneaux directionnels sont doublées en anglais ou en pinyin (chinois phonétique en caractères romains). Quelques publicités affichées sur d’immenses panneaux vantent l’achat d’appartements dans des tours.
Paysage de collines avec de la culture de canne à sucre. Plus près du Vietnam, les reliefs se creusent et on cultive des arbres à construction, très fins, très hauts.
À une sortie, on signale un parc mémoriel sur la piste Ho Chi Minh et l’amitié entre les peuples. Fin de l’autoroute à Fengcheng, grande ville nouvelle à peine sortie de terre, avec son cortège de tours dont la plupart sont vides, et de chantiers pharaoniques.
À vingt kilomètres de Dongxing, le car s’arrête à un checkpoint ; montent deux policiers en tenue de combat et lourdement casqués. Ils demandent aux passagers de présenter leurs papiers. Mon passeport fait marquer un temps : message au chef par interphone. Bon, il peut passer !…
L’entrée de Dongxing est annoncée par les habituelles constructions de tours emballées sous des échafaudages.
À la gare routière, je prends tout de suite un billet pour le seul bus qui va demain à Ningming 宁明, un peu plus au nord.
Puis, juste en face de la gare, je rentre dans l’un des nombreux hôtels. On me demande 60Y pour une chambre.
Petite promenade en ville. Elle est plutôt quelconque. Et même plutôt décevante pour une ville frontière. Je m’attendais à plus d’animation que ça. Seul point original : tout ce qui est écrit en chinois, les noms des magasins, les publicités, les avis publics, tout est doublé en vietnamien. Et le marché a un petit air vietnamien avec les chapeaux de paille conique sur la tête des vendeuses de légumes… D’ailleurs, j’y goûte un bun ga, une soupe de nouilles de riz plates, avec un peu de tête de cochon…
Petite promenade en ville. Elle est plutôt quelconque. Et même plutôt décevante pour une ville frontière. Je m’attendais à plus d’animation que ça. Seul point original : tout ce qui est écrit en chinois, les noms des magasins, les publicités, les avis publics, tout est doublé en vietnamien. Et le marché a un petit air vietnamien avec les chapeaux de paille conique sur la tête des vendeuses de légumes… D’ailleurs, j’y goûte un bun ga, une soupe de nouilles de riz plates, avec un peu de tête de cochon…
À la frontière même, un petit pont saute par-dessus la rivière qui sépare les deux pays, pont gardé par de fiers soldats, et de chaque côté du pont les bâtiments des douanes. Du côté vietnamien on ne voit pas grand-chose, par contre la ville chinoise est collée contre la rivière. Sous le pont, côté chinois, une petite rue héberge quelques vendeurs à la sauvette.
En me promenant le long de la rivière vers l’aval, je m’aperçois que la frontière n’est pas si étanche que ça : des gens passent en barque et avec des colis ! Et ça ne semble choquer personne, même pas les policiers qui dans un coin achètent (?) des paquets de cigarettes à des gens qui n’ont sûrement pas de licence tabac…
En ville, presque tous les magasins, échoppes, succursales sont fermés : aujourd’hui semble être un jour férié (???)
Je rentre à l’hôtel pour constater que la wifi ne passe pas sur mon ordi (limitée). La gérante n’y peut rien : elle me montre son mobile qui lui fonctionne…
Je ressors, et, après quelques courses dans un des rares magasins ouverts dans cette ville d’au moins cent mille habitants, j’avise une succursale China Mobile et me renseigne pour un abonnement au réseau CMCC Free, disponible à peu près partout, mais c’est réservé aux gens de nationalité chinoise !
On va bien trouver une solution pour se connecter : à l’ancienne, avec une clé USB sur l’ordi de la réception ?? Mais ça ne marche pas : le windows chinois ne lit pas les caractères romains de mon .doc. Quelle galère ! Je fais le tour du quartier avec mon ordi à bout de bras et finalement, dans un petit hôtel voisin, j’ai enfin la connexion !!