26/02/2011
Victoire écrasante sur trois cafards qui ont tenté l’invasion de notre chambre.
Petit dej dans le resto de l’hôtel : les plats proposés sont majoritairement indiens, mais on se débrouille avec du pain de mie, du beurre et de la confiture.
Tuktuk négocié à 150 INR pour visiter les caves d’Udaigiri et de Khandagiri. Il s’agit de caves creusées au 1er siècle avant JC, dans des collines de grès pour abriter les ascètes de la religion jaïn. Certaines sont grandes et sculptées, d’autres sont si petites qu’on y tient à peine dans la position du lotus ! L’une d’elles est la gueule d’un lion ! Dommage que cet endroit soit jonché de restes de picnic et autres détritus et envahi par les bruits de la fête foraine proche. Chaleur à faire fondre une motte de beurre.
Le long de la rue animée qui mène aux grottes se sont installés des centaines de stands de bouffe, d’ustensiles de cuisine, de jouets en plastique, etc…De nombreuses personnes (que des hommes) font la queue pour obtenir des places à un genre de spectacle dont on a compris qu’il serait tenu par un gourou local. Les attractions rudimentaires : roues, manèges, train fantôme sont encore fermées.
Bus pourri pour Puri…
À l’arrivée, on pose à peine un orteil hors du bus qu’une bonne vingtaine de rickshaw-wallah – à moteur ou à pédales – nous saute dessus ! Âpre discussion sur la destination et le prix, où tout le monde s’en mêle. Manque de chance, l’hôtel convoité est hors de prix, et plusieurs en suivant, pareils ou sales. On finit par atterrir au Z-hotel, et oh, miracle, on nous propose une chambre propre de 7×5 m avec une salle de bain de 10m² le tout avec des plafonds à quatre mètres !! 700 INR !!! Cet hôtel est un havre de tranquillité dans une ville agitée, avec un jardin, des terrasses, un salon vidéo et une armoire pleine de DVD !
Promenade sur la plage qui est juste derrière l’hôtel. On la remonte vers le nord jusqu’au village de pêcheurs. Le spectacle est un peu brutal : la mer et les bateaux, la plage de sable, le village de pêcheurs. Cette énumération digne d’une carte postale paraît banale. Mais ici, c’est très différent d’ailleurs. La mer et les bateaux : la mer forme de gros rouleaux que les pêcheurs doivent affronter pour aller au large. Il faut être au moins une vingtaine pour pousser le bateau dont la proue se lève à chaque vague. Même nombre pour tirer les bateaux qui en reviennent. Même les mômes s’y mettent. Il y a une centaine de barque en mer, bâche en plastique bleu au vent. La plage de sable fin : c’est la décharge sur plusieurs centaines de mètres ! On y trouve de tout, même un chien crevé en décomposition, une poule morte dont on se débarrasse, mais surtout des sacs plastiques. Et exactement à la limite du sable mouillé et du sable sec, sur la même distance, une bande ininterrompue d’excréments humains ! Plusieurs personnes sont l’œuvre accroupis au milieu des pêcheurs qui déchargent leurs bateaux … Le village : une suite de huttes, puis en allant vers la route une suite de maisons en dur et en paille, toutes gamelles dehors, des enfants jouant dans la poussière des ruelles, des femmes accroupies s’épouillant, etc. D’autres femmes encore avec des grosses gamelles remplies de poissons sur la tête, les chiens errants qui se faufilent et les corbeaux qui planent au-dessus du lot !
Promenade à pied du côté de la gare, puis vers le temple Jagannath Mandir qui fait que cette ville est sainte pour les Hindous. Après avoir traversé une zone un peu bizarre de maisons en dur et de slums, on remonte Temple road. Achat de statuettes en bois représentant les trois dieux du temple. On débouche sur une immense place, très agitée plus on se rapproche du temple. Foule des pèlerins : marchands+mendiants+vaches+militaires en arme+vélos, motos… Les gens déposent leurs chappals (chaussures) dans des consignes spécialisées puis traversent un pédiluve avant de pénétrer dans le temple (interdit aux non hindous). La foule ne désemplit pas l’intérieur de temple.
On fait le tour du temple par les rues qui longent la haute enceinte et on est attiré par la musique qui sort d’une cour d’hôtel illuminée –la nuit vient de tomber- et ô surprise, il s’agit d’un mariage traditionnel. Le futur marié poudré et maquillé accroupi parmi quatre prêtres effectue des rituels incompréhensibles à nos yeux. La mariée arrive courbée comme si elle plantait du riz, guidée par un jeune homme car sa tête est enfouie sous une étole et elle ne voit rien.

On l’assoit face à son futur époux et les rituels se poursuivent, au son du tambour et de la flûte. Les femmes aux sarees brillants de paillettes papotent entre elles debout et les hommes assis sur des chaises devisent gravement. La cérémonie n’en finit pas, alors on quitte la cour avant que la mariée se découvre.
Retour à l’hôtel en rickshaw à pédales.
Resto : repas d’un bon poisson en sauce.