16/02/2010

Au réveil, des singes se bagarrent sous notre fenêtre et crient…

Bus pour Jaipur.   

Dès le départ, le car prend un itinéraire bis. On se retrouve sur une route très étroite au milieu d’une campagne aride où ne poussent que des arbres très épineux. Les difficultés commencent quand il faut croiser des voitures ; quand arrivent les camions, c’est  le blocage ! Les chauffeurs sont des experts. A force de manœuvres, ça passe ! On  rejoint péniblement la route nationale où l’on découvre un immense embouteillage de camions à l’arrêt total en direction de Bundi. Heureusement pour nous, ça bouge un peu vers Jaipur. Il doit y avoir un gros pépin sur la route. On met plus d’une heure et demie pour se débloquer de là. Du coup, le conducteur grille les étapes sans même s’arrêter pour prendre les voyageurs qui font des grands signes, alors qu’il est au ¾ vide. Il nous accorde juste une étape furtive à la gare routière de Tonk où on a à peine le temps de pisser dans des chiottes apocalyptiques et d’acheter quelques bananes pour combler une petite faim ! 

Le bus parvient à traverser non sans difficulté les embouteillages de Jaipur pour atteindre la gare routière après 6h30 de tape cul.

On tourne un peu en rond autour de l’hôtel (Karni Niwas) avant de le trouver car sur le plan du LP la numérotation est décalée…  Les gens de l’accueil sont un peu débordés par les allers et venues des gens qui arrivent et visitent les chambres à peine refaites après le départ des hôtes de la veille… On choisit une belle chambre avec une entrée qui fait petit salon et donnant sur une belle terrasse fleurie (contraste avec l’environnement un peu déglingué, rue défoncée, terrain vague rempli d’ordures).

 La « ville rose » ne l’est pas du tout entre la gare routière, l’hôtel et la gare ferroviaire. Un gros chantier autoroutier pourrit la vie des automobilistes, des rickshaws, des motocyclistes, des piétons, des vaches … Les emprises du chantier servent d’hébergement pour les sdf et les trottoirs de chiottes. A l’office de tourisme de  la gare ferroviaire, on nous annonce que la visite de la ville du matin est supprimée.  Dommage.

Le bus pour le centre ville est archi bondé, mais l’aide chauffeur fait encore monter du monde, quitte à engueuler les gens qui ne s’entassent pas assez à son goût. Nos voisins nous aident pour descendre au bon arrêt. Le quartier des bazaars est bien plus policé : c’est là qu’on retrouve tous les touristes baguenaudant devant les échoppes. Les vendeurs vantent inlassablement leurs articles, certains n’hésitant pas à proposer des étoles soit disant  en  soie pour 150 roupies (2€ !), mais personne n’y croit ! C’est la sortie d’une école et les mômes chahutent malicieusement les touristes.

Devant le Hawa Mahal, la fameuse demeure princière aux 300 fenêtres, la pression des vendeurs gâche un peu  le plaisir de la visite. Ca devient plus calme lorsqu’on s’enfonce dans les bazaars où les commerçants vaquent paisiblement à leurs affaires car la plupart n’attendent rien des touristes : cordes, pneus, herbes traditionnelles, gamelles, thé en vrac, vélos, machines à laver, etc … sur des kilomètres de ruelles, chaque échoppe de trois mètres de large et à peine plus profonde, où les produits s’entassent jusqu’au plafond.

La nuit tombe alors qu’on cherche vainement une boutique d’alimentation. A force de demander, on déniche une pâtisserie (Baker hut, derrière Niro’s) faisant pains et gâteaux se rapprochant de nos goûts.

Repas au Natraj où on hésite à entrer tant la devanture fait club privé avec gardien devant la porte. Quelques touristes, de rares Indiens, une belle salle aux tables bien ordonnées et le Royal thali s’y révèle fameux et copieux !

Pour aider la digestion, retour à pied à l’hôtel. Je cherche vainement un marchand de bière ; j’en trouve un, mais il me voit arriver et me fait un prix majoré … je lui laisse sa bière.