24/12/2007
Aujourd’hui, journée plage, masque et tuba, grillades de poissons, visite de caves incrustées dans les rochers, bavardages avec le groupe d’Espagnols et la Française qui partagent la bangas. Toujours les mêmes paysages splendides d’iles en calcaires rongées par l’érosion, coiffées de végétation impénétrable, bordées de plages au sable fin, etc…
Ce qui est plaisant, c’est qu’il n’y a que nous à explorer ces iles. Visiblement les touristes sont rares dans ce coin des Philippines, et on est loin de la bousculade de la Thaïlande ou de la bais d’Along.
De retour à El Nido, c’est la bonne humeur qui règne : toutes les personnes te saluent dans la rue pour te souhaiter un merry christmas, et les enfants chantent par petits groupes devant les maisons et finissent leur rengaine par de joyeux cris et parfois des pétards. Dans ce petit village, (il est 19 h) tout le monde est dans LA rue et se bouscule joyeusement.
Ce soir, réveillon avec le groupe de la bangas dans un des restos du coin.
Le repas du réveillon est très sympathique : il s’agit d’un buffet où il y a plusieurs viandes dont du cochon grillé, deux énormes poissons, des légumes et plusieurs desserts. On doit acheter les boissons en plus. Le resto est plein (30 pers ?). Les Espagnols arrivent (en retard) avec deux Américaines trouvées dans leur hôtel et le repas est très animé. La Française (65ans) est plutôt remontée.
Avec la Française (qui a avalé un rhum cul sec), nous allons à l’église pour assister à la messe de minuit. Il y a au moins 1000 personnes, et il y règne une chaleur… d’enfer ! C’est plutôt relax : il y a un chien qui se balade dans les travées, et des enfants lui tirent la queue, les jeunes qui officiaient à côté du curé en tenant crucifix et bougies, se curent les trous de nez en regardant au plafond, la chorale, quand elle ne chante pas, bavasse. Dehors des mômes balancent des pétards, et les ados flirtent dans les coins sombres.
Sinon il y a tout de même quelques moments de recueillement, puis à un moment donné : congratulation générale, tout le monde se lève et salue son voisin : bonjour, comment ça va !
Et là, on retire le rideau qui cachait la crèche vivante (cloison et toit en paille et en bambous) : il y a un Joseph habillé en pirate, une Marie accroupie, ruisselante de sueur tenant un nourrisson éveillé et emballé comme pour un hiver polaire : bonnet de laine sur la tête (comme il ne braillait pas, ce Jésus a dû être shooté) ! A noter que la Française s’est trouvé une place assise dans la travée des notables ; quant à moi je suis resté à l’extérieur avec des mioches qui me gueulaient merry christmas dans les oreilles. Après, comme il y a plus de discours que de chants, on s’esquive.
Demain matin, ferry pour Coron, l’ile juste au nord de Palawan (si les marins n’ont pas trop fait la fête).