19/02/2011

Délicieux, le plum pudding, bien qu’il tombe en miettes avant d’arriver à la bouche.

Pour aller à Fort Kochi, il faut prendre le ferry, à la jetty. Le guichet pour acheter les tickets n’ouvre que lorsque le bateau est en vue. Une double queue se forme et s’allonge, les « ladies » d’un côté, les « gents » de l’autre, et pendant ce temps le guichetier s’agite dans son local, compte et recompte ses sous, remplit ses livres de comptes, sans s’occuper le moins du monde de ceux qui attendent.  Au moment voulu, il ouvre ses deux petits guichets (deux trous dans une grille) et s’occupe alternativement des filles et des garçons. On évite la bousculade car un employé bloque les détenteurs de tickets tant que les passagers ne sont pas sortis du rafiot. Mais il ne peut rien contre la bousculade dans la course aux places assises.

À Fort Kochi, en parfaits touristes, on suit l’itinéraire indiqué par le plan offert par l’office du tourisme. La promenade est agréable dans cette partie de la ville où sont encore présents  les souvenirs des différentes occupations coloniales : portugaise, hollandaise et britannique. La plupart de ces bâtiments ont été rénovés et sont à présent occupés par des hôtels et des restaurants de luxe, des galeries d’art ou des richissimes.

Beaucoup de touristes, beaucoup de marchands de fringues, souvenirs, « antiquités » et incessant harcèlement de la part des rickshaws.

Poissons électriques

Malheureusement, ce site est en train de s’abimer irrémédiablement : sur la rive en face du bord de mer occupé par les fameux carrelets lestés de gros cailloux, image inséparable de Kochi, se construit une centrale nucléaire !

Visite d’une école tenue par une institution religieuse catholique. C’est le jour des inscriptions pour la prochaine rentrée scolaire qui a lieu en juin, après une coupure en avril-mai. C’est une école de filles à partir de six ans. Toutes les matières sont enseignées en anglais, tout en apprenant aussi l’hindi et le malayam, la langue du Kérala. C’est une école privée, payante,  mais la directrice ne s’est pas trop étendue sur les tarifs, tout en disant que c’était cher mais avec des prix adaptés à l’âge des enfants : plus elles sont âgées plus  c’est cher. Et il faut ajouter l’uniforme qui coute 450 INR, « chaussettes comprises ».

Après-midi à visiter le palais de Mattancherry, qui ne paye pas de mine vu de l’extérieur mais dont l’intérieur est richement décoré et propose des panneaux explicatifs sur l’histoire de la région. Bien qu’on soit samedi, un groupe de classe débarque bruyamment dans le musée : des élèves de dix ans jusqu’à vingt ! Les plus jeunes passent de salle en salle en file indienne (si !) le bras sur l’épaule du précédent et au pas de charge sans s’arrêter devant les vitrines ou les panneaux. Les ados sont moins disciplinés, rigolent bien, et ne s’intéressent pas plus…

Retour à Fort Kochi par les petites rues vers la promenade du bord de mer. Pas mal de familles flânent  en attendant la fin du jour, certains vont se tremper les pieds dans la mer. Un groupe scolaire patauge dans les vagues, ça crie, ça rigole bien, un des maitres les taquine en les arrosant, et se retrouve lui-même à quatre pattes dans l’eau à la grande joie de tous. Ce sont des enfants qui viennent de villages de montagne à 120 km de là et qui n’avaient jamais vu la mer.

Enfin un vrai coucher de soleil avec le petit flash vert final !