10/01/2008
Ce matin, sac sur le dos, je passe par la poste de Middle St pour jeter 3 cartes postales et me rends au métro express pour Lo Wu, la frontière avec la Chine continentale. 40 mn de train à moitié vide, ceux dans l’autre direction sont archi bondes.
Les formalités sont rapides malgré le monde qui afflue des deux côtés. Un petit pont à traverser. Il y a pas mal de barbelés sur la rive de Hong Kong. En face, une immense gare, une grande place sans véhicules, entourée de buildings modernes. Je fais un peu la queue pour mon billet de train pour Canton et rejoins le quai où des trains très modernes attendent. Les billets sont contrôlés par des bornes électroniques. Devant chaque wagon, un employé veille au bon déroulement de son remplissage. Le train part à l’heure et, avec des pointes à 200 km/h, rejoint Guangzhou (Canton 广州) en une heure et dix minutes, traversant une immense conurbation plutôt grise.
Il est 11h30. La sortie sur la grande place de la gare, est un spectacle en soi. Il y a là au moins 5000 personnes qui attendent, debout, accroupis, couchés, dormant, jouant aux cartes, mangeant, changeant les couches des bébés, etc., des gens de tous les milieux : minettes en minijupes, étudiants aux cheveux dressés de gel, paysans avec les palanches pour porter leurs ballots, familles nombreuses, etc. ! Je gagne l’hôtel qui est à l’autre bout de la place ; on me donne une chambre sans fenêtre et sans sdb mais propre pour 95 Y (9 €). Les toilettes/douches communes sont propres.

Je retourne à la gare et, dans l’immense hall des 45 guichets, il y a au moins 1000 personnes qui font la queue ! J’arpente le hall pour voir s’il y a un bureau d’information, rien ! j’avise un guichet vide, j’interpelle le guichetier qui, affolé, appelle une collègue qui parle anglais. Ici c’est le guichet des remboursements. Bon, je lui demande où je dois aller pour prendre un billet pour Kunming. L’employée me répond qu’il n’y a plus de place avant 10 jours !! Pas étonnant de voir tout ce monde sur la place ; j’essaye de voir si je peux trouver une agence de voyage, mais celle indiquée sur le guide n’existe plus, il y a un KFC à la place ! Juste à côté, il y a le bureau d’une compagnie d’aviation de lignes intérieures. Je tente ma chance. Apres une heure de queue (je peux m’estimer heureux) j’obtiens des renseignements optimistes. L’employée me trouve un vol, moins cher que moins cher : 650 Y (60 €) pour dimanche matin ! Bingo, je n’hésite pas et prends ce billet qui est un peu plus que 2 fois plus cher que le train couchette.
Bon, un problème de réglé ! Je vais ensuite à l’autre bout de la ville pour l’extension de mon visa. Encore un peu la queue dans cet immeuble tout neuf de la police : et la re-bingo : à Hong Kong, le visa qu’on m’a fait est valable 3 mois ! Donc pas de renouvellement à faire ! Là c’est une bonne nouvelle, car ce type de visa à Paris coute 60 € et celui que j’ai fait faire par l’intermédiaire de l’hôtel de HK ne m’a couté que 20 E !!
Ensuite j’arpente les rues de la ville, bois un pot dans une ruelle d’un quartier d’habitation, vois une représentation de chants et de danses dans un jardin publique, traine dans le quartier des chaussures (j’ai oublié de dire qu’hier à HK, je suis tombé par hasard dans le quartier où on vend des armes, genre mitraillettes, fusils d’assaut, casques et autres tenues de guerre…), puis dans le quartier des ingrédients pour médecine traditionnelle… Mes pieds sont usés. La ville est toujours aussi bruyante, surtout aux alentours de la gare où il y a au-dessus d’un grand carrefour, un échangeur d’autoroute et, dans un coin de la place, une des plus grandes stations de bus de Chine… Je dîne d’une cassolette de travers de porc aux légumes et, je vais me coucher…