27/02/2014

La Chine est un pays bruyant ! Mon « hôtel » est dans une ruelle inaccessible aux voitures et aux camions ; il n’empêche que, dès cinq heures du mat, les insomniaques sortent déambuler, s’interpellent comme si c’était midi, et comme il y a les effets nocifs du tabac, ce sont d’interminables quintes de toux, raclements de gorge, crachats et autres politesses qui résonnent dans la nuit…

Aujourd’hui l’objectif est d’aller sur Fenghuang 凤凰 (= phénix), une ville ancienne préservée à 90 km au nord de Huaihua.

Le site est intéressant et un peu différent des villes visitées les jours précédents. Cependant, leur point commun ce sont les rivières qui les traversent. À l’époque (1730), les routes ne devaient pas très praticables, et le commerce s’effectuait beaucoup par voie d’eau.

Ici les maisons sont en pierre de calcaire grise, et il y a de beaux restes d’une muraille en blocs de grès rose. Les plus belles habitations des riches marchands sont devenues des musées, et il faut un sacré budget pour les visiter toutes (il existe tout de même un pass à 148Y). Certaines de ces demeures sont aujourd’hui occupées par de riches bijoutiers. Une autre différence avec les villes précédentes, c’est l’accumulation de boutiques (plus de mille) qui ont des bricoles à vendre aux touristes. Là, vu le temps pourri et la bruine qui ne cesse de tomber, les rues sont désertes… Et donnant sur la rivière, les hôtels sont serrés les uns contre les autres, formant un front de terrasses avec chaises à bascule.

 

Il y a aussi tout ce qu’il faut pour distraire le vacancier : bars, KTV (karaoké aux activités qui ne sont pas que musicales), immenses restaurants ou minuscules restaus branchés. J’ai même vu une crêperie… !

C’est une ville paisible, avec plein de petites rues piétonnières, et bien agréable pour la promenade,… lorsque le temps est pourri. Mais les jours d’affluence, ça doit être terrible : pour prendre la petite barque qui remonte la rivière, il y a des files matérialisées par des barrières en gros tuyaux comme dans les parcs d’attraction. Il y a aussi beaucoup de « photographes » qui proposent de louer des tenues « folkloriques » : aujourd’hui ces « photographes » sont beaucoup plus nombreux que les rares touristes… Cela étant, ainsi qu’en témoigne des panneaux à l’entrée de certains bars, les touristes japonais ne sont pas les bienvenus.

Je déambule dans cette ville durant bien quatre heures, et le temps devient vraiment trop humide.