15/02/2014
Le temps s’est un peu radoucit (5°) mais le ciel est toujours gris pâteux.
Je compte faire une journée plus calme que celle d’hier. Après avoir mis le blog à jour, et mis de l’ordre dans mes affaires, direction gare routière des bus locaux, destination Longchang 龙场, au nord de Kaili. Il s’y prépare un festival selon M. Wou du CITS.
Mais il s’est trompé : c’est pour demain…
La petite ville de Longchang est cependant dans les préparatifs et on installe stands et piste de danse. Après avoir compris l’erreur de calendrier, je fais le tour de la ville.
Dans une maison à l’écart du bourg, il y a de l’agitation : je jette un œil ! On m’appelle et on me fait signe d’approcher. Ici, une famille élargie Gejia est en train de préparer de la nourriture pour la fête du lendemain. On me propose de m’asseoir et on m’apporte un petit tabouret. Puis, on m’appelle pour venir manger (il est 15h…), et me voilà avec quelques parents de la famille assis autour d’un poêle qui sert aussi de petite table à manger. Distribution de baguettes et de bols, dans un desquels un homme me sert de la bière, car j’ai refusé l’alcool. Un plat de porc aux carottes est apporté sur le poêle et on se sert directement dedans à chaque bouchée. Puis je fais le tour des appartements au grand plaisir de la grand-mère des lieux. Les femmes ont une belle coiffe à dominante rouge et à cornettes blanches.
Je quitte ces gens sympathiques et continue ma promenade.
Je prends un car pour faire cinq kilomètres vers Kaili, car à l’aller, j’avais vu un panneau annonçant le village ethnique de Shi Ban Zhai 石板寨. C’est un village de Gejia (apparentés aux Miao) à deux km de la grande route. Je prends un petit chemin qui passe par les rizières. Dans une ferme, ma venue crée de l’animation : je m’explique sur ce que je cherche, on ne me comprend pas ; alors, on extirpe de devant la télé deux jeunes filles qui à l’aide de petites phrases écrites en anglais finissent par me comprendre. Les gens sont très fiers de ces enfants qui savent communiquer avec les Martiens. Lors d’un précédent voyage, il était impossible de trouver dans les campagnes un jeune parlant ou lisant l’anglais !
J’atteins le village qui est à peu près bien conservé. D’ailleurs plusieurs maisons sont en rénovation ou en construction à l’ancienne. Un femme passe la porte de sa maison et m’invite à entrer. Elle veut me vendre des bracelets et des bouts de tissus. Mais ça ne m’intéresse pas. Par contre j’opte pour un petit poisson rigolo, sculpté dans du bois dur et que je parviens à marchander à 40 % de son prix annoncé.
C’est le crépuscule quand je reviens à la grande route. Je n’attends pas longtemps pour qu’un bus s’arrête à mon appel. À Kaili, je me fais préparer une grande barquette de nouilles larges de riz, et une préparation à base de pomme de terre.