08/03/2011

Réveil tôt : il faut partir à 6h30 de Kalimpong pour attraper le train de 11h05 à NJP (New Jalpaiguri). Bus jusqu’à Siliguri.

La route (qui dessert Kalimpong, mais aussi tout le Sikkim) est complètement défoncée : glissements de terrains, moussons et flots de la rivière Teesta. Il y a quelques travaux mais avec des moyens dérisoires.

Siliguri est entouré de vastes camps militaires. La ville est industrielle et poussiéreuse. On cherche en vain un cyber pour réserver un hôtel à Varanassi (à 10h, ils sont encore fermés).

La gare de NJP est immense, mais les commodités sont absentes. On attend notre train avec de nombreux voyageurs sur une passerelle qui passe au-dessus des voies. En effet, on ne connaîtra le N° du quai que quelques instants avant l’arrivée du train. Et comme il est en retard (et les autres aussi), ça fait du monde sur cette passerelle. C’est un vrai lieu de spectacle : on regarde les manœuvres des trains, les gens qui courent une fois leur train annoncé, les enfants mendiants qui se faufilent, et, le clou : les ouvriers qui peignent les auvents en tôle des plateformes. Il faut dire qu’ils n’ont pas d’échafaudages et il leur faut attendre qu’un train soit à quai pour monter sur son toit et accomplir leur œuvre !

Notre train arrive avec 1h30 de retard.

Le train n’est pas très entretenu : aux arrêts en gare, ce sont des jeunes enfants (sales et déguenillés) qui balayent en rampant par terre et qui viennent réclamer la pièce auprès des voyageurs. Une souris se faufile entre les valises glissées sous les sièges.

On traverse une plaine monotone : rizières asséchées, prairies rabougries, villages couverts de poussière. Et le va et vient dans le couloir du train devient distrayant. Les vendeurs de thé, de riz cuit, de fruits, mais aussi de montres, de stylos, de journaux, et d’autres objets indispensables comme des lampes électriques, des clés USB, etc.. Les contrôleurs et leurs liasses de listing de réservations. Les tapeurs en tout genre : les enfants mendiants et les travestis sur-maquillés pour cacher leur barbe…

On s’endort tôt : à notre question, le contrôleur estime que le train qui devait arriver à Mughal Sarai (la ville en face de Varanassi) à 3h20 du mat, devrait arriver vers 5h30, 6h voire 7h. On met le réveil à 4h45.