08/02/2011

Finalement, à la gare routière, ça se passe plutôt bien : nous nous étions préparés à la pire des bousculades, or le bus était vide et on a pu s’installer tranquillement à l’avant. Il faut dire que la veille au soir, lorsque les bus entraient à la gare routière pleins à craquer, des gens courraient déjà pour les prendre d’assaut et jetaient leur sac à l’intérieur par les fenêtres pour réserver leur place !!!

Route de campagne à travers les rizières.

Arrivés à TVMalai, les hôtels en face de la gare routière sont plutôt sales et on opte pour le Ganesh Hotel (750 INR)  un peu plus loin, à mi-chemin vers le temple qui semble moins pire : marchandage, réclamation de draps propres, fenêtre sur la rue bruyante.

Visite de l’immense temple. Il est midi, 30° ?, et tout le monde est assoupi, allongé dans les coins d’ombre. Il y a beaucoup de mendiants et de sâdhus (des ascètes qui ont décidé de se détacher du monde).

Feu sacré devant le temple

(Pour en savoir plus sur les temples hindouistes, c’est ici)

À la sortie du temple, on grimpe sur le Mont Arunachala, sous un soleil écrasant, jusqu’à un point de vue sur la ville. Bordant le chemin, s’alignent des petites maisons de torchis ; sur le pas de chaque porte il y a un dessin réalisé avec de la poudre, tôt le matin, pour attirer la bienveillance des dieux sur la demeure.

Fin d’après-midi  à goûter des pâtisseries dans une échoppe. On est fatigué par la chaleur et le bruit.

À la tombée de la nuit, on cherche désespérément un resto et  un cyber café. Pour ce dernier, il y a bien celui dans une rue  derrière  l’hôtel, mais les ordis n’ont pas de traitement de texte ; par contre ils ont mis un virus sur ma clé ! Quant aux restos, on ne trouve que des bouibouis peu attirants et on finit par échouer dans le resto d’un hôtel : en y entrant, on réveille les deux serveurs assoupis devant la télé ! Une fois servis, l’un d’eux reste planté à nous regarder manger, c’est tellement plus intéressant que les programmes télé indiens …

Devant l’hôtel, se déroule une réunion politique : sur une tribune hâtivement installée au milieu de la rue, les orateurs scandent des slogans.

Tribune électorale

Bientôt, il doit y avoir des élections si l’on en croit les grands portraits souriants placardés dans les villes. Un des orateurs reste plus longtemps que les autres, il chante, enflamme les spectateurs, une majorité d’hommes, avec des discours ressemblant à des sermons pendant plusieurs heures jusqu’à minuit passé.