06/04/2011

Grasse mat.

Le journal népalais de langue anglaise Repùblica d’hier annonce – en page 1, qu’une collision entre deux bus a fait dix morts dont trois sur le coup, le reste dans les divers hôpitaux ( l’article nous apprend par ailleurs que le car de police qui emmenait des blessés a eu un violent accrochage : bilan, six policiers blessés); – en page 3, qu’une femme a été arrêtée car elle a laissé son enfant illégitime de neuf mois mourir de faim, – et enfin en page 5, une libre opinion exprimant que si on ne fait pas quelque chose d’urgent pour l’électricité, le pays va à sa perte.

Retour à Bodhanath, mais cette fois-ci en microbus. C’est une première à KTM. Il s’agit d’un petit Toyota de neuf places assises transformé en seize places assises avec en plus tout ce qui peut entrer debout (six ou sept). L’aide chauffeur doit pouvoir fermer la porte coulissante car la police veille…

À Bodhanath, pause petit dej extra sur la roof terrace du Saturday cafe. De là, tandis qu’on déguste des cookies, on regarde des occidentaux faire consciencieusement des exercices de yoga plutôt difficiles dans l’enclos du stupa.

On débute vers le nord une promenade qu’on croyait courte, vers le monastère de Kopan que le LP situe à 1,4 km, mais qui en fait est à 4 km (et en plus, ça monte !)… À Kopan, les monastères, situés sur la crête, sont entourés de hauts murs et s’ils sont beaux de loin, leurs portails blindés découragent les plus curieux. De l’extérieur, ils semblent tout neufs, peints avec des belles couleurs et au toit doré et entourés de jardins fleuris, ce qui tranche avec le reste de la ville, qui pourtant est déjà d’un standing supérieur aux quartiers de Katmandou.

De Kopan, un sentier longe vers l’est  le mur hérissé (be happy !) d’un de ces monastères. On a une belle vue panoramique sur tout KTM. Il est prolongé par une piste poussiéreuse et en plein soleil, mais heureusement, ça ne monte plus. Après avoir traversé une forêt de pins, on parvient à Gokarna Mahadev, un village chaotique où se trouve, encore une surprise de cette vallée de KTM, un très beau temple/pagode au bord de la Bagmati, ici encore relativement propre. Juste à cet endroit elle a creusé un très étroit défilé pour franchir une barre rocheuse, et les anciens ont dû voir là une œuvre divine. Les nombreuses statues qui entourent le temple et les ghats seraient très anciennes…

En bavardant avec un gars, celui-ci nous apprend qu’on peut trouver à un kilomètre de là, des microbus pour Thimi. Après avoir grignoté des biscuits et bu une boisson gazeuse dans une échoppe dont le tenancier se demande encore comment on a pu atterrir chez lui, on se tape une route en construction et on termine notre léger repas en avalant une tonne de poussière. Arrivés au lieu indiqué, un microbus passe : il va à Thimi ! et il reste un quart de place pour nous deux. Royal !

Thimi est réputée pour la fabrication de masques pour les danses rituelles à l’occasion de « festival » religieux. À peine désincarcéré du microbus, on se promène dans les rues de la ville qui s’avère être ancienne, avec des maisons aux poutres et aux fenêtres sculptées, des places et des ruelles où des potiers s’affairent pour tourner la glaise ; il y a même des fours où cuisent des pots. Il s’agit d’énormes tas de cendres sous lesquels couve le feu.  https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/bodhanath-gokarna-thimi-2383767

Après avoir déambulé dans ces rues à l’ambiance moyenâgeuse, on trouve enfin la rue où sont installés les fabricants de masques. Cela n’a rien d’exceptionnel, mais c’est tout de même bien agréable de discuter avec celui qui est à l’origine du travail, plutôt que de se faire alpaguer par les marchands de Thamel.

Retour à KTM. Repas au Yak restaurant. Sans plus.