01/03/2011
Le train arrive avec un peu de retard car l’entrée en gare d’Howrah est compliquée. Ferry sur un kilomètre pour traverser l’Hoogly (un des bras du Gange) puis un taxi pour rallier Sudder st.
À l’Ashreen guesthouse, on nous fait patienter pour nous donner une chambre. En attendant que la situation se débloque, on prend une douche, puis un petit dej dans la rue. Il s’agit d’une série d’étals accrochés à un mur, et de l’autre côté de la ruelle, des planches sur des briques pour s’asseoir.
On fait un tour à New Market, puis au Big Bazar où on fait quelques courses. À l’hôtel, la situation se débloque : on nous refile une piaule à l’Afridi, l’hôtel juste en face… On n’est pas très contents mais la piaule est correcte (840 INR).

Dans les rues – quel contraste de situation ! – des familles ont installé leur « maison » sur les trottoirs, avec la natte où dorment les enfants, le coin cuisine (deux briques et des braises), et l’eau courante à la borne à incendie du coin. Dans Sudder St et alentours, des femmes en haillons affublés de nourrissons harcèlent les routards en quête de quelques roupies.
Visite de l’Indian museum, fier d’être le musée le plus ancien de l’Inde (1814) ; on pourrait presque croire que pas grand-chose n’a bougé depuis… Ce musée regroupe les antiquités, les arts, la géologie, la biologie, et l’écologie, et, cerise sur le gâteau : une salle rénovée (perdue au fin fond du bâtiment) pour accueillir une magnifique exposition de masques étranges et parfois inquiétants. Une autre salle intéressante : la Nature au service de l’Homme dont les vitrines exposent exhaustivement l’utilisation des plantes pour l’habillement, la nourriture, la médecine, la construction, etc…
Métro pour Jatin Das Park. Dans le temple de Kali, c’est l’effervescence pour contempler son effigie. Celle-ci, emballée dans des pièces de tissus et couverte de fleurs ne laisse apparaitre que deux gros yeux et un nez triangulaire. Malgré cette vision minimaliste de la déité, les gens se bousculent pour la vénérer, trois secondes, pas plus, car les prêtres, après avoir empoché les dix roupies et enduit les fronts d’huile, les évacuent vite fait vers la sortie ! La mission de Kalighat de la Mère Thérésa (le mouroir) où j’étais il y a deux ans est fermée. Pourquoi ??
Un petit tour au site de crémation (Shanagar ghat) où des chiens dorment sur les âtres…
Fin d’après-midi au Victoria mémorial, toujours aussi gâteau bavarois, pour un beau coucher de soleil au-dessus du bassin du parc. Les gens de Calcutta viennent s’y reposer dans la fraicheur et le calme, s’accommodant semble-t-il, de cet imposant souvenir de la férule britannique.
Dîner délicieux au restaurant Arsalan dans Rippon st, à 100m de son croisement avec Mirza Ghalib st.