02/03/2011
Grasse mat.
On cherche à téléphoner pour réserver une guesthouse à Darjeeling, car on a entendu parler de grèves, mais pas moyen de trouver un téléphone à pièces. Finalement, un marchand de lunettes nous propose d’utiliser son portable ! Gracieusement.
Promenade : Esplanade, BBD Bagh, marché aux fleurs sous le pont de l’Hoogly, marché aux fruits, Marble Palace, marché aux livres, Indian café, Université, puis métro MG rd – Shova Bazar, de là jusqu’à Kumarculi, quartiers des sculpteurs d’effigies. Ferry jusqu’à la gare d’Howrah. Ferry jusqu’à Babughat. De là, Eden Garden, pelouse de Maidan, puis pour terminer à la nuit tombée, recherche du magasin Fabindia du côté d’Elgin rd, et enfin retour à l’hôtel.
Marché aux fleurs : fourmilière qui commence sur le pont avec les porteurs d’énormes paquets de fleurs sur le tête, paquet qui sont aussitôt déballés dans les centaines de petites boutiques qui se résument en un étal d’un mètre de devanture et guère plus en profondeur, mais aussi accroupis par terre sur une bâche, cohue dans les ruelles entre les vendeurs, les acheteurs, les porteurs, les tonnes de fleurs en vrac ou déjà enfilées en colliers, corbeilles, couronnes, bouquets, etc. .
Marché aux fruits : le coin des ananas, celui des oranges, puis des bananes, grenade, raisin, etc. Des montagnes à chaque fois. Des courtiers sont perchés sur des chaises hautes et font les enchères. Ça crie fort, les porteurs vont et viennent avec de larges paniers bien remplis sur leur tête.
Marché aux livres : des centaines de bouquinistes se serrent le long de College st, les livres entassés comme des colonnes, la plupart d’occasion. Il y a des bouquinistes spécialisés : médecine, arts, informatique, … Beaucoup d’animation : c’est la fin de l’année scolaire, et il y a de nombreux étudiants qui cherchent.
Indian Café : café vieillot mais avec beaucoup de charme. On s’y repose du bruit des rues.
Kumarculi : étonnant quartier où une multitude d’artisans fabriquent des effigies pour les processions. Elles sont faites avec une armature de bambous recouverte de paille, puis enduite de terre glaise provenant de la rivière proche. Elles sont peintes et décorés, mais bientôt elles finiront englouties dans les eaux calmes de l’Hoogly à l’occasion d’une fête dédiée à Kali.
Cette promenade (… randonnée ??) à travers la cité montre combien elle est déshéritée : trottoirs défoncés utilisés par des familles pour installer leur abri, même dans les bô quartiers, bâtiments délabrés, bidonvilles le long des voies de chemin de fer et sur les berges de l’Hoogly. Les ghats (ces grands escaliers qui mènent à l’eau) sont précieux pour ces gens qui s’y lavent, qui y lavent leur linge, etc… En ville ce sont les bouches à incendie ou des pompes à bras qui fournissent l’eau. Quant aux transports, ils sont efficaces, et c’est un miracle tellement ils sont vieux. Quel contraste avec ces centres commerciaux de luxe enfermés derrière des grilles, et dont l’entrée est sévèrement gardée par moult agents de sécurité.
Malgré tout ce chaos apparent, ici à Calcutta, les ordures sont à peu près ramassées et les rues balayées. Et ô miracle, il y a des parcs fleuris et bien entretenus, par ci par là, qui permettent de respirer un peu.
Dîner au Radhuni, poisson cuit dans une feuille de bananier. Hum !