03/03/2011
Grasse mat. Rangement des valises pour cause d’achats…
Taxi (70 INR) pour la gare de Sealdah. Cette gare est aussi vaste que celle d’Howrah. On trouve des couchettes plus confortables que celles réservées par internet. Mais c’est presque l’émeute derrière nous, car notre demande prend du temps à être prise en compte et que dans vingt minutes le guichet va fermer…
On tourne en vain pendant une heure dans le quartier de la gare pour trouver un cyber. On en trouve un dans une impasse.
Bus pour Howrah, puis pour Botanic Gardens. On longe l’Hooghly vers le sud, une fois passé le fameux pont. Le long des berges, c’est une succession de décharges et de bidonvilles. Des mômes font du tri d’ordures.
À peine avoir pris les billets d’entrée, un type du Botanic Gardens nous saute dessus : on n’a pas le droit de rentrer avec notre bouteille d’eau en plastique (qu’on vient d’acheter). Le jardin est « plastic free ». A priori, c’est plutôt une bonne chose compte tenu que des plastiques, il y en a partout en Inde. Mais pas du fait des touristes. Les touristes, dont nous, sont les seuls à faire des km avec leur bouteille vide à la main pour trouver une poubelle où la jeter… Alors, je me suis mise en colère et, malgré mon très mauvais anglais, je lui ai dit que si je trouvais une seule bouteille dans le jardin, je viendrai le chercher…! Nous avons vu plein d’emballages, de sacs et une bouteille… Et les jardiniers qui remplissaient des bouteilles d’eau pour se désaltérer. Quand j’ai voulu lui dire à la sortie, il avait disparu. Le plus drôle, c’est qu’un touriste indien nous a expliqué qu’on pouvait rentrer une bouteille en plastique à condition qu’elle soit achetée dans le bon magasin et qu’elle soit en couleur. C’est l’Inde !
Le jardin botanique : c’est un immense jardin avec de très beaux arbres, des plans d’eau. Le plus remarquable, c’est le Banian qui fait plus d’un km de circonférence. On se croirait dans une forêt au milieu des racines aériennes qui se sont transformées en troncs (2800). À part cela aucune explication, pas de plan. C’est un peu court pour un jardin BOTANIQUE. C’est tout de même un endroit calme et reposant.
Nous reprenons le bus pour retourner vers la gare. Le trafic est dense et le bus avance au pas. Nous terminons le chemin à pied, finalement c’est plus rapide.
Douches dans les upper waiting rooms avant de nous installer dans le train pour la nuit.
Juste avant de partir, un jeune arrive dans notre « compartiment » tout essoufflé, le front perlé de sueur. Il est très agité, fait des allers-retours dans le couloir en téléphonant bruyamment, monte dans sa couchette, en redescend, plusieurs fois ; une fois couché, il fait des grands moulinets avec ses bras, tente de redescendre mais ne trouve pas les marchepieds, titube, commande un café qu’il ne boit pas et qui reste au bord de sa couchette manquant à tout moment de tomber sur le client du dessous (moi !), le tout à la grande stupéfaction, voire inquiétude de ses voisins. Finalement, il s’endort, son porte-monnaie, tombé de sa poche, à la portée de tous. Nous pensons tous qu’il doit avoir abusé de substance illicite !