26/01/12
Sommeil troublé par des jeunes qui chahutent tard dans la nuit. Et tôt le matin, c’est au tour de la circulation ! En ouvrant les volets, à 7h30, le soleil est déjà levé. La rue a été nettoyée par des voitures balai. La douche est chaude, ce qui n’est pas plus mal, car il fait un peu frais dans la chambre.
Petit dej : café, œuf dur, triangle de pâte de fromage, pain, confiture, beurre.
La place Tahrir est à 500 m au bout de la rue de l’hôtel. Des policiers font discrètement dévier les voitures. Il y a tout de même un peu de circulation autour de la statue. Le reste de la place est occupée par des groupes de manifestants, agitant des drapeaux et criant des slogans (mais la sono est pourrie), de tentes de gens qui ont décidé de dormir ici, de roulottes de foul et de fallafel (en-cas égyptiens). Un âne traîne une charrette remplie d’oranges. Pas l’ombre de forces de l’ordre. Difficile de communiquer avec ces manifestants qui ne parlent pas anglais ; mais on m’encourage à prendre des photos !
Metro (1 EGP) jusqu’à Orabi. De là, je vais à la gare routière de Turgoman / Cairo Gateway. Dans le hall de ce centre commercial moderne, quatre compagnies se disputent le marché. Il y a peu de monde ; je n’ai pas de difficulté pour avoir un billet de bus pour l’oasis de Baharia (35 EGP) pour dimanche prochain. On m’indique que la gare des bus est au sous-sol. (rappel : 10 EGP = 1,3 EUR)
Après les bus, les trains : pour aller à la gare, je passe par une rue commerçante : elle est spécialisée dans le matériel pour voiture. Pause casse-croute chez Gad, un fast-food où je déguste (debout) un foul et un fallafel (2,5 EGP !). La terrasse du café voisin est propice pour un café à la turque. Mes voisins fument la chicha.
La place de la gare est envahie par des légions de vendeurs de toute sorte qui étalent leurs marchandises à même le sol ou sur des tables branlantes. C’est la cohue. Les voitures et les piétons ont du mal à circuler.
L’immense hall de la gare est impressionnant : décor pharaonique ! Dans cette gare, il y a un endroit pour réserver les billets de trains pour le sud. Mais on me trimballe de guichet en guichet, pour finalement me dire qu’on ne peut réserver des billets pas plus de quinze jours en avance. Les employées ne brillent pas par leur motivation. Elles prennent le temps de papoter entre elles, tandis que les clients s’impatientent…
Par ailleurs, l’aile qui abrite la poste, le musée des trains et la consigne est en rénovation !
Promenade vers le quartier de la grande mosquée Al Azar, à travers un quartier pas très riche. Comment gérer une envie pressante : un passant m’indique les toilettes d’une petite mosquée toute proche !
Le quartier du souk Khan Al-Khalili (un peu touristique mais sans touristes occidentaux) est peu animé. On me racole un peu, mais sans conviction… Les mosquées, très anciennes, se pressent les unes contre les autres, à peine séparées par des ruelles emplies d’étals.
La cité des morts est un vaste quartier où on ne distingue plus ce qui fut un cimetière et ce qui est devenu un quartier d’habitation : depuis des années, des gens déshérités se sont mis à squatter les mausolées et autres grandes tombes anciennes ! Il y règne une atmosphère étrange : une dame me propose de lire mon avenir dans des cartes, hum…
Un peu plus au sud, changement de décor : le parc Al-Azar.
C’est un parc richement entretenu dont l’entrée est payante (7 EGP), où se rendent les gens aisé du Caire pour respirer un peu d’air. Des amoureux, des mariés, des mères de familles avec leurs rejetons (le cycle…). Pelouses vertes, palmiers, jets d’eau, restau chic, toilettes propres. Beau coucher de soleil sur le Caire (17h30).
Pause à l’hôtel avant d’aller à un des restos du centre commercial moderne juste en face ! Le choix porte sur le Shahrzad, un endroit enfumé de vapeurs de chicha, musique orientale à volonté ; les trois écrans plats diffusent des matchs de foot que personne ne regarde. Pendant que j’attends ma pitance, je pianote le blog : ici il y a la wifi …