13/02/12

On a loué les services d’un chauffeur et sa voiture pour la journée (280 EGP). Ce n’est pas trop dans nos habitudes. Mais voilà, avec l’âge, on s’embourgeoise…

Le but aujourd’hui est de visiter les pyramides de Gizeh, celles de Saqqarah et finir par le site de Memphis, tout en évitant l’enchaînement des minibus, les marches d’approche depuis l’arrêt et les inévitables incompréhensions avec les chauffeurs impatients.

Le temps est au soleil, mais l’horizon est encombré d’une brume qui est la somme de l’humidité de l’air, de la poussière et des gaz d’échappement. Il est huit heures et notre chauffeur, un parfait anglophone, est ponctuel. Durant le trajet, à travers les embouteillages matinaux, il nous informe des pièges à éviter sur le site des pyramides. On va éviter la promenade à dromadaire, l’achat d’objets dont le lieu de fabrication n’est certainement pas l’Égypte et la visite commentée par un « archéologue » local…

Entrée par celle du Sphinx. On doit passer à la fouille (genre aéroport), alors que des locaux chargés de sacs pleins à craquer sont dispensés de contrôle !

L’ « effet pyramides » fonctionne toujours. Elles s’imposent au-delà de toutes les contingences ordinaires. Immenses, mathématiques, probablement ésotériques, elles interrogent obligatoirement sur la vanité de certains hommes.

On fait le tour des trois pyramides et des « annexes ». Car si les pyramides sont des tombeaux, avant d’y être enfermés, les corps des pharaons défunts étaient « préparés » dans des lieux had hoc : le corps momifié, les viscères placés dans un vase, etc. Le site des pyramides est donc entouré de fosses, de caves, de murets, qui en font un centre funéraire géant. Le sphinx bien que placide, en est le vigilant gardien.

À onze heures, après avoir fait la connaissance d’une centaine de chameliers, vendeurs d’objets et de guides, on retrouve le chauffeur qui nous amène à Saqqarah, par une route poussiéreuse.

Il s’agit d’un site antérieur à celui de Gizeh ; La pyramide principale est à degrés. Nous la trouvons couverte d’échafaudages.

On est plutôt déçus, car la description détaillée que fait le guide LP des différentes parties est alléchante, alors qu’il est impossible d’y accéder ! frustration !

Le site est tout de même surprenant : il est situé sur un plateau pelé, battu par les vents, et on doit luter ici contre l’envahissement du sable. Le plus étonnant c’est de découvrir qu’à l’horizon nord comme sud, c’est une succession de pyramides lointaines.

On admire tout de même de fins bas-reliefs, parfois peints, dans des tombes de subalternes disposées au sud. Et surtout, on apprend beaucoup sur les débuts de l’architecture dans le musée Imothep, le fondateur de la construction monumentale en pierre.

On finit par le site de Memphis une agglomération poussiéreuse au milieu d’une palmeraie. Le site est plutôt chiche, seule une grande statue de Ramsès II allongée se révélant d’une grande beauté.

À noter que dans ces sites, il y a très peu de touristes.

Au retour on demande à notre chauffeur de nous arrêter à une station de métro pour nous éviter les affres des embouteillages du soir, et comme il nous reste un peu de temps, on va à Héliopolis, qui reste décidément le seul coin du Caire possédant un peu de l’harmonie telle qu’on nous l’a inculquée et à laquelle on est familier.

Nos voisins de table

Promenade nocturne dans les rues animées du quartier de l’hôtel : il est 21h et les badauds se pressent dans les magasins violemment éclairés. Repas dans un petit restau populaire d’une ruelle donnant sur la place Orabi : un genre de tourte au hachis de bœuf et petites saucisses (de bœuf…).