23/02/12

Ce matin, il fait un peu frais, on va visiter un des « beaux quartiers » du Caire : Mohandisine.

Larges avenues aux magasins de marques, petites rues bordées d’arbres, des parcs, quelques grands immeubles modernes, beaucoup d’immeubles béton cubique dont l’entretien semble plus suivi qu’ailleurs, bref, un quartier bien plus aéré et calme que ceux du centre.

Petite pluie qui s’évapore aussitôt arrivée au sol. Café-thé dans un beau café au mobilier en bois verni.

L’après-midi est consacrée à la visite du musée égyptien du Caire.

No photos ! frustrant…

C’est là que sont exposées toutes les antiquités découvertes dans les temples et dans les tombes, et il y a de quoi faire ! Le clou est bien sûr le trésor de Toutankhamon, malheureux pharaon mort à dix-neuf ans, et qui n’a pas profité de tout l’or qu’on a mis dans sa tombe ainsi que des plus de sept mille objets qui auraient dû permettre sa survie dans l’autre monde.

Beaucoup d’autres trésors, malheureusement mal mis en valeur (ni en lumière…), mais ça reste un plaisir de déambuler entre les statuettes, les fresques, les outils, le mobilier, les sarcophages… À propos de sarcophages, la momie de Toutankhamon dont la tête était recouverte du célèbre buste en or (11 kg !) et la poitrine d’une demi-douzaine de colliers en or fin et corail, la momie donc était enfermée dans trois sarcophages beurrés à l’or fin, emboités tels des poupées russes, eux-mêmes enfermés dans quatre coffres en bois doré, et le tout au fond d’une galerie à flanc de falaise dans la vallée des rois.

À remarquer aussi la statue assise d’un homme important et de sa femme, dont les yeux sont d’un réalisme incroyable : l’iris est en verre transparent, avec au fond, une pupille en noir. Lorsqu’on se déplace, sous l’effet de la réfraction, la pupille semble se déplacer et on a l’impression saisissante que ce couple vous regarde passer (2000 avant JC) !

Les incroyables statues géantes de granite, de diorite dont on connait la difficulté à être entamé : hé bien, les Égyptiens, qui ne connaissaient ni le fer ni l’acier, ont réussi des détails, des volumes et des polis à l’aide uniquement de silex bien tranchants !

Le coin librairie a été l’objet d’un incendie pendant les évènements récents, ce qui fait qu’on a que notre mémoire pour nous souvenir de cette visite.

À noter que les issues sont gardées par des policiers armés jusqu’aux dents…