18/02/12
Réveil tranquille.
Après le copieux petit dej, on passe à la réception à 9h pile avec nos sacs, mais le gars qui doit nous conduire à l’hôtel n’y est pas. On traverse les cinq bateaux accolés pour rejoindre le quai. Mais il n’y est pas non plus ! On poireaute sur la corniche. Voilà qu’il sort essoufflé des bateaux : il prenait un thé et ne nous avait pas vu passer. Taxi jusqu’à l’hôtel Gaddis (juste en face de l’Isis).
À l’hôtel, le gars nous demande de nous assoir : les chambres ne sont pas prêtes. « Cinq minutes ». Au bout d’une demi-heure à tourner en rond dans les salons de l’hôtel (le gars entre temps était parti), on s’impatiente. À la réception on nous dit que le check in est à midi « comme partout ailleurs dans le monde » ! J’avoue que là, j’ai fondu un plomb. La veille, le gars nous avait expliqué que 9h est une bonne heure pour nous, et voilà qu’on veut nous faire glandouiller une matinée à l’autre bout de la ville, les sacs sur les bras, dans un salon d’hôtel. Au terme d’une discussion assez houleuse avec toute la hiérarchie de l’hôtel et autres péripéties, on finit par récupérer deux chambres pas trop mal.
On quitte nos voisins : ils doivent visiter Karnak.
Minibus pour le ferry, ferry pour la rive occidentale où se trouvent les tombes royales.
En débarquant, on se fait alpaguer par un taxi qui finit par accepter 5 EGP pour nous amener à la billetterie à trois kilomètres de là. Le « taxi » est un fantôme de 504. Pour la faire démarrer, ça se passe le capot levé et la tête dans le moteur… Sur la route, on est coincé dans un embouteillage : la pénurie d’essence à la pompe de la station génère une file d’attente qui déborde sur la route.
À Louxor Ouest, le paiement des droits d’entrée dans les différents sites est très compliqué : il y a des sites où il faut prendre son billet à une billetterie qui se trouve au milieu des champs, et d’autres sites où on doit les prendre sur place, sachant que l’ensemble archéologique s’inscrit dans un espace de quatre kilomètres sur six, dans un (magnifique) paysage de falaises et de vallées profondes.
On choisit de « faire » aujourd’hui les colosses de Memnon, le Ramesseum, le temple d’Hatchepsout, et quelques tombes de la Vallée des Rois.
On ne peut pas décrire ces merveilles ici tant notre récit serait « pauvre ». Il faut savoir cependant qu’on s’est régalé au Ramesseum : forêt de colonnes aux chapiteaux encore peints, qu’on a découvert par surprise le temple grandiose d’Hatchepsout après avoir pris un raccourci à travers des collines pelées, qu’on a crapahuté sévèrement la falaise au-dessus de ce temple, au soleil ardent et dans la sècheresse pour déboucher au-dessus de la Vallée des Rois, dont le site est à tomber par terre, que, dans la profondeur des tombes, on est restés ébahis devant les couleurs de fresques qu’on pourrait croire peintes d’hier, et enfin qu’on est revenu à la billetterie en randonnée par la crête des falaises au soleil descendant, avec au loin la vue magique sur le ruban bleu du Nil et des champs verdoyants.
La journée s’achève par une promenade et des courses dans le quartier non touristique de Louxor, où on a réglé nos courses au prix normal = sans supplément touriste, et où les gens sont charmants.
Resto avec les voisins au Tudor Rose restaurant où le menu quatre plats à choisir dans la liste est à 50 EGP.