19/02/12

Aujourd’hui, on reste sur la rive orientale, celle où s’étend la ville de Louxor.

Au nord de la ville, une grande allée bordée de sphinx rejoignait le temple de Louxor à celui de Karnak. Il s’y déroulait des cérémonies propitiatoires au commencement des crues du Nil. On sortait des temples les effigies des dieux de la fertilité (le masculin Amon, la féminine Mout) et la foule les acclamait. Puis on les enfermait dans le temple vingt-quatre jours afin que l’acte de fécondation se produise, et ainsi, la plaine serait fertile. Et au terme de cette « activité », on les ramenait en barque par le Nil.

De nos jours, les dieux auraient du mal à se déplacer ainsi : l’allée des sphinx est en chantier, un dallage inégal mis à jour sous des épaisseurs de terre, des sphinx démantibulés dont on tente de recoller les morceaux. Quant au Nil, ça pourrait aller tant il est large, mais il faudrait compter avec les centaines de gros bateaux et les milliers de felouques.

Quant à la chambre de « fécondation », ça se ferait à la belle étoile : la plupart des grosses dalles du plafond ont dégringolé…

Notre découverte du site de Karnak se fait un peu au hasard car on n’a pris ni taxi, ni calèche, ni minibus, malgré les fréquentes et insistantes sollicitations de leur chauffeur ;

La corniche piétonne au bord du Nil

ce fut donc à pied, en commençant par la corniche piétonne qui remonte le Nil, puis par les petites rues de quartiers populaires qu’on a trouvé l’enceinte du site, à l’opposé de l’entrée, là où les cars déposent les touristes.

Nous bénéficions d’une exceptionnelle ambiance de sérénité : il y a peu de gens dû au fait que c’est la crise et qu’il est midi ! On se promène entre les colonnes géantes du temple, le nez en l’air, admirant les fresques, les bas-reliefs, et on se casse carrément les cervicales à regarder les immenses obélisques. On prend le temps de grignoter nos en-cas, préparés au petit dej, assis sur les assises d’une colonne. Personne !

On parcourt assidûment les kilomètres de couloirs, enceintes, allées, cours, petites chapelles, grand sanctuaire, etc… On lit studieusement toutes les plaquettes dont une partie est rédigée en français (et aimablement aménagées par le CNRS) : on est assurément de bons élèves ! Mais qu’en restera-t-il ?…

Un pharaon bien poli

On finit l’après-midi au Louxor museum qui rassemble toutes les merveilles qui ont été découvertes lors des fouilles. Belle collection bien présentée et bien expliquée.

Retour à l’hôtel par des rues étroites et obscures : on évite ainsi les harceleurs de tout poil qui écument la corniche et le souk.

Soirée avec nos voisins au Tudor Rose, même prix (50 EGP/p) mais autre copieux menu !