07/02/2011

Pas d’incident majeur ce matin pour le petit dej que l’on prend sur la terrasse.

Par contre, les affaires sérieuses commencent à la halte routière : il est 8h15 et on nous annonce que le bus pour Kanchipuram est à 9h30. Désappointés de n’avoir pas pris le temps de se renseigner la veille, on traine sous le soleil ardent. Mais un bus arrive avec notre destination écrite dessus au bout d’un quart d’heure… On trouve deux places au fond. On s’estime heureux : le bus, à peine sorti de la ville, embarque des pelletées de voyageurs, surtout des collégiens. Il y en a partout, accrochés dedans, dehors, dessus (pas dessous…), agrippés comme des essaims d’abeilles. Il faut s’accrocher pour aller au collège ici ! On a mis trois heures et deux bus pour faire 60 kilomètres.                                          

Pause hôtel et casse-croute au MM Hotel, confortable et propre pour 880 INR.

Kanchipuram est une grande  ville très désordonnée et bruyante. On est là pour voir les cinq fameux temples anciens mais toujours en activité. On s’arrange avec un conducteur de rickshaw qui nous prend en charge pour l’après midi (200 INR).

Le plus original est le Kailasanatha temple où de grosses têtes de monstres nous défient sur des dizaines de piliers.

Le plus remarquable est le Varadaraja swami temple dont le hall est soutenu par une centaine de piliers d’où s’ébrouent des cavaliers armés et leur monture ; d’autres personnages mythiques, parfois dans des poses érotiques, racontent les épopées antiques.

Le plus vivant est le Kamakshi Ammam temple : devant l’entrée, un éléphant bénit d’une caresse de trompe les dévots moyennant quelques roupies et quelques bananes, les étudiants y viennent pour se faire le portrait avec leurs téléphones mobiles, et accessoirement les garçons chahutent pour se faire remarquer des filles, quelques dévots font la queue pour se faire bénir par le prêtre au fin fond du sanctuaire.

En fin d’après-midi, on  va faire un tour à la gare routière, histoire de repérer le car du lendemain. On tombe dans un enfer : la foule qui bouscule, les cars pleins comme des œufs qui klaxonnent pour trouver à se garer ou se tirer de là, les employés de bus qui nous donnent des renseignements contradictoires ou nous ignorent totalement, les mendiants qui clopinent et les enfants dépenaillés qui mettent la main au cul (de Véro…) quand ils n’ont pas leur pièce… Moment apocalyptique qui nous laisse perplexe sur l’avenir du genre humain et plus prosaïquement sur la question non résolue du car de demain.

Retour à l’hôtel pour décompresser avec un apéro maison : whisky d’aéroport, coca tiède, citron vert pressé accompagné de noix de cajou et d’amandes. On a l’intention d’aller manger au resto en bas de l’hôtel pour éviter de retourner là-bas d’où s’élèvent les rumeurs des embouteillages.