11/12/2007

Le temps change vite : il fait un soleil ardent, bien qu’avec beaucoup d’humidité.
Ce matin, j’ai une priorité : aller à l’office d’immigration pour prolonger la durée de mon séjour (entrée sans visa = 21 jours, or je reviens à HK le 09/01). Comme c’est aussi l’endroit où les Philippins viennent pour obtenir l’autorisation de sortir du pays, il y a foule !

Embauches à bas prix

Dans les rues il y a des affiches pour recruter des travailleurs sur des bateaux ou des chantiers à l’étranger. C’est à croire qu’on les recrute pour le paradis ! Alors, qu’une fois arrivés à destination, ils sont traités comme de vrais esclaves, surtout à Dubai et autres Emirats… Mais ça, ce n’est pas sur les affiches.

De l’autre côté de la rivière Pasig, je visite Chinatown qui, bien sûr, n’a rien de grandiose quand on vient de HK… Grande animation cependant. Surtout au grand marché.

Puis retour à la citadelle construite par les Espagnols… et détruite par les bombardements américains… A l’intérieur de la citadelle Fort Santiago (Intramuros), c’est le vieux Manille de la colonisation espagnole avec de nombreux témoignages de cette époque, dans un plus ou moins bon état. Dans l’église Eglise St Augustin, j’assiste à un mariage de riches (un orchestre classique de dix instruments pour la zique et Mercédès blanche à six portes à la sortie). Des gens de la sécurité repoussent les enfants mendiants (il faut dire qu’ici les gens de la sécurité ont un pistolet à la ceinture et parfois un fusil à pompe, doigt sur la gâchette : éviter d’éternuer à leur coté…).

Je traverse tout Manille pour trouver la bonne compagnie de bus pour aller dans les rizières du nord. Le guide LP est faux sur ce coup-là et j’en ai bavé pour trouver ; mais enfin, j’ai mon billet pour le bus de nuit de demain (ici les bus longue distance voyagent de préférence de nuit pour éviter la chaleur ; c’est pareil pour les camions…).
Je rentre dans une librairie scolaire : pas un seul livre dans la langue du pays (le tagalog) : tous les livres sont en anglais. Ici on n’attend pas le bac pour faire de la sélection…

La plupart des gens parlent le tagalog, mais dans les bureaux ils parlent anglais entre eux. La moitié des titres des journaux est en tagalog, l’autre en anglais. Dans le parler tagalog, il y a plein d’expressions anglaises (aucune en espagnol). Les gens, s’ils se bousculent dans le métro, se disent « skiouz-mi« .

On vit dans la rue

La première impression en traversant la ville, c’est le contraste entre les quartiers qui changent d’aspect brusquement d’une rue à l’autre : riches ou déshérités. Mais la misère rôde même dans les endroits les plus aisés. Généralement les gens sont très gentils, souriants et serviables, même ceux de l’administration !
Pour mettre à jour le blog, c’est difficile car j’ai du mal avec le clavier de l’ordi dont les touches sont toutes effacées, et je suis dans un genre de bar où la télé gueule à fond un film d’horreur avec des monstres qui cassent tout, film entrecoupé de pubs sur la meilleure lessive ou les meilleures cuisses de poulets crispies… ça dédramatise !