27/02/2010
En sortant de l’hôtel, on fait un crochet par le bidonville qui est accroché aux grilles de l’hôpital du quartier. Certaines baraques ont un étage accessible grâce à une échelle. On donne la couverture chipée à la Lufthansa à une dame accroupie sur la chaussée avec ses mômes à moitié à poil.
Les Dhobi ghat sont situés juste à la sortie de la station Mahalashxmi et longent la voie ferrée : ce sont les lavoirs de Mumbai, là où sont traités les linges des habitants, des restaurants, des hôtels de la ville géante. A perte de vue, des milliers de linges sèchent, tendus sur des réseaux de fils, au dessus d’innombrables bassins de lavage et de chenaux tortueux permettant à l’eau de circuler, les dhobi-wallah frappant le linge sur le béton des lavoirs pour le laver ou le rincer.
En allant à la mosquée Haji Ali, des bidonvilles pouilleux sont accrochés aux murs d’une administration : des hommes se rasent dehors, d’autres se débarbouillent, des femmes lessivent du linge et des mômes chient dans un parc sous le regard sévère de la statue d’un homme célèbre, dans la posture de celui qui montre le chemin… (ou qui montre là où il faut faire !). Sur la jetée menant à la mosquée peu de mendiants comparativement à l’année dernière (est-ce dû à la fête musulmane ??).
En suivant – c’est notre chemin de croix du jour – on passe au temple Mahalashxmi où il y a peu d’animation. Les beaux bouquets de fleurs (roses, nénuphars, chrysanthèmes) à peine achetés dans les échoppes de la ruelle qui mène au temple, sont offerts aux prêtres qui les jettent négligemment dans une poubelle …
Taxi pour Colaba où il nous dépose devant une automitrailleuse blindée (78 roupies après conversion du montant indiqué au compteur à la lecture d’un tableau déterré au fond de la boîte à gants). Il y a toujours des travaux au Taj Mahal Hôtel.
L’Emporium d’Etat étant fermé pour cause de travaux, on va faire quelques courses dans le supermarché Saharkari Bhandar, puis on mange un masala dosa et des nouilles chinoises dans le resto bon marché et de bonne qualité qui lui est mitoyen.
On craque la carte bleue dans le magasin de souvenirs qui se trouve juste en face et on la fait chauffer à nouveau chez Fabindia d’où l’on ressort deux heures après y être entrés, chargés d’énormes sacs… que l’on fait difficilement entrer dans le taxi. Retour à l’YMCA. Les embouteillages se succèdent aux cortèges de fidèles musulmans : c’est la fête et il y a plusieurs défilés de chars représentant des mosquées, des hommes à cheval brandissant des drapeaux verts frappés du croissant de lune et de l’étoile. Des musiques fortement rythmées et sono à fond. Aucune femme dans ces défilés.
Véronique a des doutes sur notre capacité à faire le trajet du retour en France avec tous ces achats… En effet notre petite valise est déjà bien pleine. On ressort du YMCA pour aller au marché de Grant Road où j’avais vu des marchands de sacs et valises. Sur l’avenue allant de Mumbai central à Grant road, passage par un supermarché tout neuf (Reliance) où les vendeurs, caissiers et autres étalagistes, aussi bien que les clients, ont du mal à s’adapter à ce nouveau mode de distribution. A Grant road on trouve deux sacs XXL en plastique tressé, de quoi héberger un éléphant…
A l’hôtel, on s’y reprend à plusieurs fois pour entasser nos achats, notre linge sale, et nos archives… Et la forme de nos bagages est plus sphérique que parallélépipédique.
Picnic et apéro.
Taxi pour l’aéroport.