04/03/2011
Ce matin, à la sortie de la gare de New Jalpaiguri (immense installation ferroviaire sans vraiment de ville à proximité, mais de grandes bases militaires), le parking, immense, est rempli de jeeps et autres 4×4. On fait à peine trois pas, que déjà, une nuée de conducteurs se précipite sur nous ! Le prix baisse assez rapidement : on se croirait aux enchères à l’envers !
La route secondaire empruntée par la jeep pour monter à Darjeeling, particulièrement sinueuse, étroite et parfois vertigineuse, est dans un état de délabrement incroyable. Même à partir de Kurseong, où on rejoint la route principale (et la ligne du Toy train), la chaussée est défoncée et on met une heure pour faire quinze kilomètres ! Des ouvriers la réparent par endroits, mais avec des moyens dérisoires. La traversée des villages, Ghoom surtout, est impressionnante tant la route est étroite, jouxtant la voie ferrée, les véhicules se touchant presque, se frayant difficilement un chemin parmi les nombreux passants. Pareil pour l’arrivée dans Darjeeling, où la circulation est complètement bloquée !
On s’installe à la Andy guesthouse (450 INR), une charmante maison et des hôtes très accueillants. De la terrasse du toit, on voit le paysage alentour à 360°. Malheureusement, le ciel est couvert de nuages et on ne voit pas les sommets supposés enneigés des hautes montagnes de l’Himalaya.

La ville est installée sur l’arête d’une montagne, au-dessus des plantations de thé et, pour la visiter, il faut continuellement monter et descendre, parfois par de raides escaliers. Il y a beaucoup de monde dans les bazars, dont les échoppes débordent de marchandises. Il fait plutôt froid (10° ?), de la buée sort des naseaux et on supporte la polaire.
On mange une délicieuse soupe de nouilles chez Sonam, et on part faire une petite promenade dans les plantations de thé : descente par Happy valley, puis par les petits sentiers, de hameau en hameau en parallèle avec la route vers Lelong. Retour par cette route. C’est la sortie de l’hiver, la végétation n’est pas encore repartie. Le temps est un peu couvert et on enlève et on remet la polaire selon les caprices des nuages. On remarque qu’il y a beaucoup de slogans réclamant le Gorkhaland étalés sur les murs ou encore sur les voitures : une revendication d’autonomie pour cette région dont la population est partagée entre népalais et bengalis, entre bouddhistes et hindouistes.
Retour en ville : le Toy train débarque ses derniers touristes et fait quelques manœuvres en crachant bruyamment ses poumons.
Lorsque la nuit tombe, on décide de déguster du thé et on choisit Nathmull’s tea room de la place Chowrasta. Explications savantes sur les différentes qualités, les différents « gardens » (= terroirs), les différents plants, les différentes époques de cueillette. Les prix vont de 1 à 10, et à l’odeur, on ne sent pas la justification d’une telle différence. On s’offre un petit pot de thé. Ils ont mis carrément une poignée de thé dans l’infusion ! On le trouve bien parfumé, mais plutôt amer, âpre. On nous en fait goûter un autre, que l’on trouve plus agréable car moins fort. Il est moins cher … On fait quelque achats et on nous fait cadeau du breuvage.
Repas correct chez Glenary’s.