23/03/2011
Réveil tôt : on doit prendre un car pour Bandipur, en direction de Katmandou. Par la fenêtre, on voit les sommets enneigés rosir au soleil levant.
En passant devant la réception de la guesthouse, la jeune fille se précipite vers nous : elle nous passe une étole blanche et légère autour du cou pour nous souhaiter bonne route. Un taxi attend devant le portail : direction gare routière des bus touristiques.

De cet endroit partent les bus directs (et privés) pour Katmandou, à la différence de la gare routière d’où partent des bus moins chers mais qui font des arrêts partout et entassent les voyageurs. Les bus touristiques partent tous à la même heure, 7h30, et il y en a bien une vingtaine !
Ce matin, il y a du monde sur cette place grande comme un terrain de foot, et les voyageurs sont assaillis par des vendeurs de croissants, pains au chocolat et autres brioches … Tout le monde surveille ses valises, le temps qu’on les entasse dans les coffres ou sur les toits. Les bus, ici, ont la réputation de « perdre » des valises en cours de route…
Au bout de deux heures, arrêt 20 mn pipi/petit dej.
Dumre (9h45) se résume en une rue poussiéreuse et animée bordée de boutiques, ateliers de réparation, bistros et de véhicules en stationnement aléatoire. C’est là qu’on descend. Des types nous sautent dessus pour nous proposer un taxi pour aller à Bandipur (7km) à des tarifs incroyables (500 Nrp !). On apprend bien vite qu’il y a un petit bus qui va partir dans peu de temps. Mais les chauffeurs de taxi s’en prennent au chauffeur de bus pour nous avoir donné l’info…

La montée au village se fait par une route en lacets et à chaque virage, je tente d’arrêter l’invasion d’un gros sac de légumes, reposant lui-même sur cinq gros sacs d’engrais.
On prend possession de notre chambre au Bandipur village resort, à l’entrée du village. Belle chambre d’où on voit la chaîne enneigée de l’Himalaya du Dhaulagiri jusqu’au Manaslu.
Petit lunch d’un dal bath, plat national népalais où sont disposés autour d’une grosse portion de riz, des légumes en sauce dans de petites coupelles, d’une omelette pomme de terre, d’un plain lassi et d’un jhwani khatte, une boisson … bizarre à base d’alcool de millet, de ghee (beurre clarifié), de riz soufflé, et de miel.
Bandipur est un village qui a gardé un caractère paisible et authentique, malgré qu’il soit cité par les guides touristiques. Quelques touristes, harnachés d’appareils photos aux gros objectifs, circulent dans la rue principale, côtoyant les paysannes dont les paniers sont chargés de légumes, les porteurs des produits de la ville tout juste déchargés, des habitants faisant leurs courses dans les échoppes obscures qui n’ont pas bougé, sauf peut-être le contenu, depuis plus d’un siècle.
Cette rue principale est vite parcourue, ainsi que les ruelles attenantes et petits chemins menant aux templicules, et on finit par faire ce qu’il faut : se poser dans un bistro et surveiller les allers et venues derrière une tasse de thé.
Repas à l’hôtel qui, par ailleurs dispose de la WiFi.