08/02/12
Ce matin, grasse mat. Le ciel gris est parti, remplacé par le soleil. Mais il fait toujours aussi froid. Première promenade pour voir le canal. À l’embarcadère où une demi-douzaine de ferries s’activent débarquant/embarquant piétions, voitures, attelage Un gros policier me prévient assez agressivement : pas de photos ! Chacun des ferries est en permanence sous la surveillance de trois militaires en arme. Je m’offre une petite traversée du canal aller-retour. Le bateau vient à peine de quitter le quai que l’un des militaires me demande mon passeport ! Décidément ! La traversée dure un dizaine de minute. En face c’est Port Fouad.
Trois petits tours en Asie et retour en Afrique !
À Port Saïd, je parcours la corniche : c’est une promenade piétonnière qui longe le canal en le surplombant. La vue sur les énormes porte-containers qui s’engagent dans le canal est impressionnante. Je fais un tour à l’office de tourisme ; là on m’affirme que les représentations du groupe Al Tambûrah qui ont lieu les mercredis au café El Negm sont suspendues, vu les événements. Tant pis !
L’immense plage est tristounette : des milliers de coquillages ont échoué sur le sable avec quelques déchets en plastique et la mer roule des vagues chargées de sable noir peu engageantes. Quelques transats, deux ou trois parasols, des kiosques fermés. Personne pour se promener.
Un soldat qui surveille la plage me demande pourquoi je photographie des tags…
La ville est traversée par de vastes avenues. Celles du centre-ville proposent aux piétons de larges arcades ombragées ; quelques cafés y disposent leurs tables et chaises. De loin en loin, il subsiste quelques maisons anciennes aux balcons en bois et fer forgé. Je tombe sur un bâtiment délabré qui porte encore la mention « Marché municipal » et son équivalent en arabe. Du toit, il n’en reste que quelques chevrons. Quelques échoppes : je commande des crevettes et des calamars frits roulés dans des pitas (6 EGP !).
Je passe l’après-midi à flâner dans les rues. Plusieurs fois des gens de tous âges me disent « welcome ». Beaucoup de banderoles, d’affiches électorales et de tags.
Seuls les policiers font la gueule. C’est normal vu les évènements qui ont eu lieu au stade de foot. Mais, à force de réflexion « no photos », on devient un peu parano, surtout qu’outre les militaires en tenue de combats, il y a plein de flics en civil !
Le soir, après avoir profité du WiFi chez Papaye (café en face de l’hôtel de la Poste), je dîne chinois chez Cecil. Bof.