21/12/2007

Vendredi matin, debout tôt pour aller à la gare des bus et des jeepneys qui est à 7 km du centre-ville.

Il s’agit d’un terrain vague plus ou moins aménagé. Chaque « compagnie » dispose d’un stand et il faut consulter tous les panneaux pour savoir laquelle choisir. Une destination peut être opérée par plusieurs Compagnies. Il faut venir tôt pour avoir une bonne place (= assise, près de l’ouverture qui n’est pas une fenêtre…). Mais le bus ne partira que s’il est plein : pour le mien, ce sera 10h30 !!

Certains bus ont une réserve d’eau sur le toit destinée à refroidir le moteur. Les chauffeurs et leurs aides, utilisent ce temps pour bricoler, réparer voire changer les pneus. Comme les gens doivent attendre, dans chaque stand il y a une buvette qui vend aussi des plats préparés. Une vingtaine de vendeurs ambulants essayent de placer des montres, des lunettes de soleil, des pommes ou des friandises. Quelques enfants mendient à l’aide de nourrissons tendus à bout de bras. D’autres se rassemblent pour former un orchestre à base de bidons et de boites de conserves, et font du vacarme jusqu’à ce qu’on leur donne des sous. Il y a aussi un type qui passe de bus en bus pour réciter la Bible. Personne n’écoute son prêche (en Tagalog ?) mais il est persévérant. A la fin de son prêche il réclame des sous, mais ça marche moins que les mômes de l’orchestre.

Le bus démarre enfin, surcharge avec du monde sur le toit. Je me suis trouvé une « bonne place » mais mon voisin, qui doit faire face à trois personnes de l’allée centrale, essaye à chaque virage de grignoter un quart de fesse. Et on passe sur la crevaison dont la réparation dure 1 heure. Je ne sais pas pourquoi on n’a pas utilisé l’un des deux pneus de secours qui étaient à l’arrière du bus ?? On en profite pour manger.

De retour dans le car, tout le monde retrouve sa place, exactement imbriqués comme ils l’étaient avant l’arrêt ! Comme après les poses pipi des réunions dans les entreprises ! Pas question de piquer la place de l’autre ! Arrivée à Port Barton dans le chaos le plus complet. Petit village au bord de la mer. Vaste crique de sable fin bordée de cocotiers, de pêcheurs raccommodant leurs filets, de mômes qui jouent sur la plage et de quelques touristes. L’un d’eux croit que c’est l’endroit idéal pour prendre la position du lotus, face aux pêcheurs qui débarquent leurs poissons…

Premier bain, eau à 30°. Promenade sur la plage (faut bien sacrifier au rite). Recherche de renseignements pour aller à El Nido. En fait pour y aller par bateau, il faut s’inscrire sur un tableau et on part si le nombre y est. Comme par ailleurs, on me dit que le ferry de El Nido à Coron part demain soir, je décide de ne pas rester ici plus d’une nuit, alors que je voulais y faire une pause. Je tente une connexion internet chez un type super équipé en matériel et en liaison satellite, mais l’électricité ne tient pas, ni la connexion. Retour à l’hôtel où je dispose d’un bungalow/sdb à 15 m de la plage (8 €). Repas de crevettes au curry. Bain de « minuit » à 10h du soir.