Ce matin, réveil à 7h : casse-croûte et douche. Pour le casse-croûte, il me reste quelques biscuits, du café en poudre et un jus d’orange. Dans une petite salle commune, j’utilise le micro-onde à disposition des hôtes pour me chauffer un café.
Hier soir, j’ai eu quelques déboires avec la connexion internet de l’hotel : il aurait fallu d’abord que je me fasse connaître sur le site de la municipalité de Shanghai (la police, quoi…), mais je n’avais rien compris de ce que m’avais dit la réceptionniste. Et ce matin tout va bien et j’ai une bonne connexion (surveillée aussi probablement par la NSA!).
De la fenêtre de la chambre, je vois au pied de l’hôtel, les petits stands où l’on prépare des omelettes. En sortant plus loin dans la rue, les petites échoppes montrent qu’on peut réussir dans le business des nouilles et des soupes : les clients sont à l’abri, assis dans une petite salle, mais on fait toujours la cuisine dehors…
Il y a toujours cette sorte de brume que le soleil parvient parfois à percer ; la température est toujours aussi basse et accompagnée d’un petit vent désagréable.
Dans la Nanjing Road, des gens font la queue devant la boutique d’Apple qui n’est pas encore ouverte. Il y a des accros, même ici ! La Nanjing Road, c’est la rue des boutiques à la mode, des marques, des produits de luxe ; mais il suffit de s’écarter un peu dans les ruelles adjacentes pour trouver moins clinquant : vente à la sauvette, salon de « massage », humbles bistros… Retour dans la rue piétonne où, entre les vitrines surchargées de Rolex, on voit des choses étonnantes : des femmes faisant des pas de tai-chi, des coiffeurs de rues, des réparateurs de ciseaux ou de parapluies… Un peu plus loin, un supermarché de quatre étages est réservé à la nourriture de luxe (ici, la tête de cochon aplatie et confite est un mets de choix!)…
Métro à la Place du Peuple, pour le terminus nord de la ligne 3. Histoire de voir les quartiers périphériques. C’est une banlieue aux larges avenues et aux barres d’immeubles parallèles, un quartier populaire. Je m’arrête devant une agence immobilière, et aussitôt des employés en sortent et m’entourent pour discuter ; comme on ne se comprend pas, ils me proposent de continuer la discussion à l’intérieur et à l’aide d’un traducteur en ligne sur Baidu (leur Google national) je m’informe (avec difficulté…) du prix du marché immobilier : dans le secteur, il faut compter 30 000Y le M2 (4 000 €).
Dans les villes de ce pays, les quartiers d’habitation hors du centre sont conçus comme les résidences de chez nous : les immeubles sont serrés autour d’une enceinte, laquelle dispose d’une seule entrée, généralement surveillée par un gardien qui surveille les allées et venues. Parfois, dans les quartiers populaires la loge du gardien est désaffectée, voire transformée en atelier de couture ou de réparation de scooters… Dans les quartiers aisés, la loge abrite des gardiens en uniformes copiés sur ceux de la police, une surveillance vidéo, et parfois, l’enceinte est surmontée de barbelés…
Entrer dans ces « résidences » et même prendre des photos ne semble pas leur poser de problème.
Changement de quartier : milieu de la ligne 11. Une grande promenade me fait traverser des quartiers bien contrastés : un secteur d’immeubles de plus de trente étages, un centre commercial tout neuf dépassant toute mesure, puis un quartier oublié des promoteurs (mais pas pour longtemps…) où subsistent des maisonnettes serrées les unes aux autres et parcouru de venelles étroites bien animées, puis encore des centaines d’immeubles, puis un vaste parc avec lac, kiosques et attractions. Plutôt peu fréquenté, ce parc abrite des mélomanes qui viennent exercer leur art : saxo, clarinette, haut-parleurs et micro pour la chanteuse… Et enfin je traverse un secteur qui semble privilégié : au pied des tours de trente étages, il y a plus de place qu’ailleurs pour garer les voitures (ici, souvent de marques allemandes) et il y a des balcons aux fenêtres.
Petit arrêt à la gare ferroviaire : à présent la majorité des guichets sont automatiques. Mais on peut toujours acheter un billet à un vendeur dans un bâtiment à part, et là, le guichet 10 est toujours réservé aux étrangers.
Retour à l’hôtel.