25/02/2010

5h du mat, chants et tambours dans le temple d’en face (Jagdish). Le réveil est rude, suivi d’une somnolence perturbée par les psalmodies des dévots. A 7h, les mendiants s’installent sur les marches raides du temple ou au pied des énormes éléphants en marbre, pour se réchauffer aux premiers rayons du soleil.

Breakfast au top roof restaurant de l’hôtel. Vue plongeante sur le temple et la ville.

On fait l’erreur de visiter le palais à l’heure où les groupes y vont – l’enfer ! La cacophonie nous poursuit jusqu’au Zenana (la partie du palais réservée aux femmes). Sans parler de l’audioguide qui  passe 50% du temps à faire l’apologie des roitelets d’Udaipur. Heureusement, le palais nous laisse sous le charme : jardins frais, cours aux brillantes mosaïques, perspective sur le lac.

Le Saheliyon ki bari est un havre de paix et de verdure, et on s’y installe pour piqueniquer de bananes et de mandarines. Dans l’enclos de ce mini palais de femmes, les fontaines sont en action et rendent l’air frais. Les géantes bougainvillées parme et blanches  sont éclatantes. Dans le fond de l’enclos, le musée de la science vient d’ouvrir : il est toujours aussi poussiéreux et chichement pourvu en exposition ; rien de nouveau depuis l’an dernier. Il faut reconnaitre que tenter un musée des sciences sur 100m² était ambitieux ! Cela n’empêche les visiteurs indiens de s’y presser et de bien s’y amuser, surtout devant les glaces déformantes.

A Ahar, les cénotaphes « brûlent » sous le soleil par plusieurs centaines. Juste à côté de l’enclos, il y a des attractions et un marché très animé. C’est une foire aux poteries, de celles dont les paysannes se servent pour ramener l’eau des puits, et les gens sont venus de la campagne se réapprovisionner. Beaucoup d’habits traditionnels. Quant aux animateurs de manèges, comme chez nous, ce sont des nomades allant de foire en foire, mais ici, ils semblent tous sortis d’une mine de charbon. La plupart des manèges sont mus à la main ; ils sont vétustes et semblent prêts à se désarticuler. Notre passage créée encore un peu plus d’animation  dans cette bousculade bon-enfant  et nombreux sont ceux et celles qui réclament de se faire photographier.

En repartant vers le centre, on s’arrête pour consulter le plan sur le LP, juste au dessous d’un pigeon qui ne manque pas de se soulager sur le tee shirt et les cheveux (de Véronique) et sur la chemise (de Jean-Paul). On sort une lingette pour nettoyer et une dame nous propose de l’eau pour parfaire le nettoyage… Retour à l’hôtel pour une douche.

L’heure du repas approche et on se dirige vers la gare ferroviaire où se trouve un resto qui ne sert que des thali, excellents. Les serveurs se promènent dans la salle et remplissent les coupelles du plateau au fur et à mesure qu’on les vide. Il y a beaucoup de monde ;  99,9 % sont des indiens. Pour y parvenir, il faut marcher une demi-heure dans les vapeurs d’échappement, les klaxons et passer le long des bidonvilles proches de la gare. Des enfants en sortent en courant pour nous interpeler,  c’est déchirant…

Retour à l’hôtel en rickshaw.