09/03/2014
L’auberge de jeunesse Showbiz est à 100m du croisement de la Xi jie (la rue de l’ouest) et de la Xianqian jie, dans une ruelle juste en face de cette dernière ; dans ce secteur il y a une dizaine de bars, KTV, boîtes de nuit. Samedi soir est généralement le moment propice pour faire la fête. Mais hier soir, il n’y avait pas grand monde à vouloir fréquenter ces lieux. Il n’empêche que ces établissements mettent leur sono à fond, et organisent une belle cacophonie jusqu’à 2h du mat. On a dû mettre des bouchons dans les oreilles …
Ce matin, temps désespérément gris et froid (10°). Et la clim est tombée en panne durant la nuit ! On demande à la réception d’échanger la chambre contre une moins bruyante et où la clim fonctionne, ce qui est accepté sans problème.
On décide de faire une rando en vélo. On en trouve à louer un peu partout. Une dame nous fait l’article de ses vélos et on fait un peu la moue : soit ce sont des vélos sans vitesses, soit ce sont des VTT avec 25 vitesses, mais les guidons sont bizarres et on est dessus comme des crapauds… Et c’est à peu près le même choix chez les concurrents. On en prend deux dans les premiers, à raison de 20Y/v. On doit laisser une caution de 200Y en échange d’un reçu en carton plastifié. Il est 10h15.
Notre plan : remonter la rivière Yulong, qui est parallèle à la rivière Li. On s’est muni d’une « carte ». Mais on s’aperçoit bien vite que cette carte n’en a que le nom ! Les distances ne sont pas indiquées, les emplacements des villages est farfelu, le relief est absent et les tracés des routes et des rivières sont sortis de l’imagination d’un dessinateur éméché. On ne peut que repérer des noms de village, mais surtout pas en déduire de distances…
L’itinéraire le long de la rivière qu’on longe à distance, est paisible et traverse champs et villages, enchâssés dans ces pics rocheux couverts de végétation sauvage. La route devient une piste, et comme il a plu ces derniers jours, on pédale dans les flaques d’eau… Au Pont du Dragon 遇龙桥, un vieux pont piétonnier, il y a soudain la foule : ici, des radeaux en bambous partent pour quelques ronds dans l’eau de la rivière et des autocars y déversent les touristes.
À quelques kilomètres vers le nord, dans le village de Guanqiao观桥, il y a le Pont Fuli qui est encore plus beau et dont l’arche forme un cercle parfait avec son reflet dans les eaux calmes d’une petite rivière, mais là, il n’y a pas de touristes, les cars n’y allant pas.
On traverse Baisha 白沙 et on s’engage dans une route qui, sur la « carte » nous semblait sympathique et à l’écart de la grande route venant de Guilin. Or cette route est une véritable épreuve ! Ça n’arrête pas de monter et descendre ! Et des côtes à 15 % ! Et avec les vélos qui n’ont pas de vitesses ! On met pied à terre une bonne douzaine de fois !
Là le paysage est complètement différent et inattendu ! Dans une première partie, ce sont des dizaines de carrières et d’exploitation de taille de pierres tirées des montagnes calcaires. Dans une deuxième partie, ce sont des montagnes molles entièrement cultivées : sur les coteaux, des centaines d’hectares de plantations de kumquats ! Une grande part de ces plantations sont recouvertes par des tunnels de feuille plastique, ce qui donne à la montagne un air très artificiel. Sous ces bâches, les arbres portent encore leurs fruits, ou alors on est en train de les récolter. Mais, ailleurs, c’est le début de la période de la taille, les bâches ont été enlevées et les ouvriers n’y vont pas de main morte pour couper de grosses branches.
Après avoir sué à grosses gouttes dans les montées, on est congelés dans les descentes !
Arrivée à Yangshuo vers 16h30.
Pour voir cet itinéraire sur une carte, suivez le lien :
https://fr.wikiloc.com/itineraires-cyclisme/yulong-baisha-velo-6329427
À l’hôtel, on change de chambre et Véro prend un requinquant, car les 51km à vélo lui pèsent sur l’estomac. Quelques courses et repas masculin, Véro faisant le jeûne…