25/02/2014
Décidément, le ciel ne veut pas s’éclaircir : gris, 9°, mais pas de pluie, c’est déjà ça !
J’ai repéré un site naturel à voir à 30km au nord de Zhenyuan : « Gaoguo river scenic spot », 高过河, avec un magnifique plan de randos à faire. Pas de bus avant 10h30…
Le bus a du mal à sortir de la ville : 4km de travaux = boue, ornières, embouteillages… À la petite ville de Yangchang 羊场, le petit bus bifurque sur une étroite route déserte : le site est encore à 8km. On me dépose au fond d’un ravin, bouleversé par les travaux d’aménagement d’un parking ! Le site n’est pas extraordinaire et de toute façon, il est fermé ! Et il aurait fallu que je paye* 120Y !! Certes, il y a des voitures électriques qui habituellement parcourent la vallée, mais pourquoi faire payer ceux qui veulent se promener à pied …???
Je change mes plans et décide de revenir à pied jusqu’à Yangchang, l’air est pur, pas de circulation à part quelques scooters.

Je ne prends pas de photos du site, seulement quelques-unes dans des villages traversés qui ne sont pas grandioses non plus. Et les villageois me regardent passer avec autant d’incrédulité que de méfiance. Toutes les campagnes ne se ressemblent pas…
Arrivé à Yangchang vers 14h, je trouve un minivan pour rentrer sur Zhenyuan.
Là, visite du site/temple/pagode/résidence de Qinglong dong 青龙洞 (60Y). C’est une cohorte de temples collés contre la falaise à la sortie nord de la ville, dont la partie la plus ancienne date de 1530. Utilisant quelques cavernes pour y installer des temples, les architectes de l’époque ont utilisé des moyens ingénieux pour façonner d’étroites terrasses, permettant d’y placer des résidences et des écoles, les librairies (les livres ont disparus) et des pagodes, le tout surplombant la rivière à la hauteur du pont Wuxi. Dans les différents bâtiments ; il y a des explications en anglais. L’effet est harmonieux et je traîne dans ces lieux calmes et quasiment déserts. Une des pagodes abrite de curieuses déités assises comme au spectacle. Un jeune gardien, plongé dans ses jeux vidéo, lève soudain la tête, me dit : « no photo ! » et replonge aussitôt dans son jeu…
Plusieurs salles sont occupées par un musée conservant des pièces de boiseries finement ouvragées et quelques sculptures. Là, pas d’explications en anglais
Je traverse le pont Wuxi. On s’y fait prendre en photo une fois déguisée en Miao. Je décide de faire la montée vers la pagode en terrasse, perchée sur un sommet et surplombant la vallée. Il s’agit de monter quelques 1200 marches … et autant à la descente. Pour avoir le droit de faire cette ascension : 30Y ! et les gardiens sont vigilants ! Je règle mes pas sur mon souffle et, tout en contemplant la vallée vers le nord qui est magnifique et les doux méandres qui traversent la ville vers le sud, je grimpe sur ce chemin-escalier et parviens à cette pagode au bout de 20 minutes, un peu en nage tout de même. En arrivant, deux couples qui ont du mal à s’en remettre tiennent absolument à ma présence sur leur photo souvenir !
Une petite surprise arrivé là-haut, c’est que ce n’est pas fini ! Juste au-dessus il y a un départ de muraille. Une fortification si haut perchée ! Après quelques 200 marches plus haut, on découvre une perspective sur les montagnes environnantes et une muraille (modeste, mais de Chine !!) court de sommet en sommet. Elle est plutôt en bon état ; et c’est en fait la suite d’un autre itinéraire.
On quitte cette muraille assez vite et le chemin-escalier fait corniche avec la vallée, surplombant la ville. Puis petit à petit le chemin redescend, en passant par une pagode-péage avec un gardien lui aussi est bien vigilent ! La promenade (sportive) m’a pris 70 minutes.
Pour voir cet itinéraire sur une carte, suivez le lien :
https://fr.wikiloc.com/itineraires-randonnee/zhenyuan-la-corniche-6487288
Je prends un taxi collectif (5Y) qui va vers la gare en contournant les travaux. Une fois à la gare, je tente ma chance : essayons de changer le billet de train de demain qui est à 15h pour un train à 8h, vu que je n’ai plus rien à faire ici. Hé bien, rien de plus simple : je raye l’horaire sur mon ticket, écris le nouveau, le présente à l’austère guichetière derrière la vitre. La voilà qui pianote sur son ordi, me propose un train à 8h15, je fais un grand signe de la tête en disant due (= oui) dans le micro et elle m’imprime un beau ticket tout neuf, sans frais…
Repas dans une gargote après mille hésitations : j’en choisis une où il y a des nouilles de blé, ça ressert les boyaux !
* je sais, il y a une faute de concordance des temps…